Encore auréolée du succès de sa mission Chandrayaan-3 qui en fait la quatrième nation à s’être posée en douceur sur la Lune, l’Inde annonce pour la fin de cette semaine le décollage d’une mission spatiale Aditya-L1 qui aura pour objectif d’étudier le Soleil.
Depuis le centre spatial Satish-Dhawan de Sriharikota, une fusée indienne PSLV-XL (modèle plus puissant du lanceur Polar Satellite Launch Vehicle) doit décoller le 2 septembre à 11h50 heure de l’Inde, soit samedi à 06h20 GMT (08h20 heure de Paris).
Après le lancement, le premier observatoire solaire de l’Inde partira pour être placé sur une orbite presque rectiligne autour du point de Lagrange L1 du système Terre-Soleil. Il atteindra sa destination à 1,5 million de kilomètres de la Terre en environ 109 jours.
Étudier l’atmosphère solaire
D’une masse de 1 500 kg au décollage et pour une mission d’une durée de vie nominale de cinq ans, le satellite Aditya-L1 comprend sept instruments pour observer la photosphère, la chromosphère et la couronne du Soleil, à l’aide de détecteurs de champs électromagnétiques et de particules.
» Quatre charges utiles observent directement le Soleil et les trois autres effectuent des études in situ des particules et des champs au point de Lagrange L1, fournissant ainsi d’importantes études scientifiques sur l’effet de propagation de la dynamique solaire dans le milieu interplanétaire « , écrit l’Agence spatiale de l’Inde.
Selon l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO), la combinaison des charges utiles d’Aditya-L1 devrait apporter des informations cruciales sur la météorologie solaire, les vents solaires ou encore pour comprendre le problème du chauffage coronal.
Des missions spatiales indiennes à bas coûts
D’après Reuters, la dernière mission lunaire Chandrayaan-3 de l’Inde avait un budget de l’ordre de 75 millions de dollars. Il est par exemple inférieur au budget du film d’aventures spatiales oscarisé Gravity à 100 millions de dollars.
Pour la mission Aditya-L1, le gouvernement de l’Inde avait alloué environ 46 millions de dollars en 2019. Un coût qui a toutefois pu augmenter par la suite.