L’intelligence artificielle générative en observation au Marché des musiques actuelles

L’intelligence artificielle générative en observation au Marché des musiques actuelles


Probablement le « plus important défi auquel l’industrie de la musique va faire face », a prévenu Emmanuel Legrand, président de Legrand Network, société de médias et conseil, éditeur et rédacteur en chef de la plateforme Creative Industries News. C’était à l’occasion de la présentation de l’état du secteur de la musique en ouverture, mercredi 16 octobre, de la convention professionnelle du Marché des musiques actuelles (MaMA). Le « défi » dont il est question, c’est celui de l’impact sur la filière de l’intelligence artificielle générative (texte, image, vidéo, musique donc).

Le sujet, en l’état encore dans une phase d’observation, avec beaucoup d’interrogations, a été débattu lors de plusieurs rencontres ou conférences – dont celle intitulée « IA et musique, le (mauvais) génie est-il déjà sorti de la bouteille ? » durant les trois jours de la 15e édition du MaMA. Lequel a été organisé, avec son festival consacré à l’émergence, du 16 au 18 octobre dans plusieurs salles et lieux du quartier Pigalle-Montmartre-Barbès, à Paris.

La définition de l’IA générative comme une « boîte à outils », venant améliorer diverses activités, faire gagner du temps, est souvent revenue. Plusieurs sociétés ont ainsi présenté leurs systèmes, certains déjà actifs, d’autres en phase de test.

Durant « L’IA peut-elle révolutionner le management d’artistes ? », voici Mngrs.ia, société dirigée par Alexandre Deniot, qui génère en quelques secondes, à partir d’informations fournies par un groupe ou un artiste solo, un plan « personnalisé sur six semaines » qui inclut entre autres des messages vers les réseaux sociaux, des argumentaires promotionnels. Lors d’un atelier, la société Gigz a montré son système qui concocte en un tour de main des opérations de marketing. Dans un cas comme dans l’autre, le fait que ces substituts viennent prendre le travail d’une personne ou d’une équipe chargée de la communication ou d’une étude de marché n’est pas évoqué.

Des dizaines d’outils grand public

Ailleurs, l’outil Music-to-Pitch, peut, à l’écoute d’un fichier chanson, faire un compte rendu, après analyse de la partie instrumentale, du texte, de l’interprétation, qui permet de pointer des améliorations possibles. La société canadienne Hitlab va plus loin, avec une analyse de 105 paramètres susceptibles de donner à une chanson la potentialité d’un tube – une vidéo de présentation se terminant même par la possible obtention d’un Grammy Award. Il est loin, le temps où un directeur artistique, un producteur, un ingénieur du son passaient des heures, des jours, des semaines à améliorer un titre…

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