L’Intelligence Artificielle se joue de l’écriture manuscrite

L'Intelligence Artificielle se joue de l'écriture manuscrite


Une équipe de chercheurs à l’université Mohammed ben Zayed d’intelligence artificielle (MBZUAI) d’Abou Dabi (Émirats arabes unis) a mis au point une IA capable d’apprendre le style d’écriture manuscrite d’une personne, et de générer du texte qui l’imite d’une nouvelle manière.

Contrairement à d’autres projets en la matière basés sur les réseaux antagonistes génératifs comme technique de machine learning, l’équipe a pour la première fois utilisé des transformateurs de vision (vision transformers) afin d’imiter l’écriture manuscrite.

Types de réseaux de neurones initialement conçus pour le deep learning et les tâches de vision par ordinateur, ces transformateurs de vision permettent au modèle d’IA de mieux comprendre la formation des caractères individuels et des ligatures pour relier les caractères entre eux dans une écriture manuscrite.

En quête de prochaines applications

Par rapport à deux autres technologies d’IA pour la génération d’écriture manuscrite, celle des chercheurs de MBZUAI a été préférée par 81 % de la centaine de participants d’une étude. En outre, le modèle ne nécessite que peu de données pour l’entraînement. Seulement quelques paragraphes de l’écriture originale suffisent.

Aux États-Unis, un brevet a été obtenu par MBZUAI pour un système et une méthode de génération de texte manuscrit. Toutefois, des applications tirant parti des travaux des chercheurs n’ont pas encore vu le jour.

Ils évoquent par exemple une aide pour les personnes ne pouvant plus tenir un stylo, le décodage de l’écriture des médecins, la création de publicités personnalisées, ainsi que la génération d’une grande quantité de données pour améliorer la manière dont d’autres modèles d’IA traitent l’écriture manuscrite.


Avec les risques de faux habituels…

Les chercheurs sont en tout cas conscients des risques, dans la mesure où l’écriture manuscrite est intimement liée à l’identité d’une personne.  » Nous devrons sensibiliser le public et développer des outils pour lutter contre la falsification « , déclare un chercheur de MBZUAI à Bloomberg.

Le modèle a été entraîné à partir de textes manuscrits disponibles publiquement. Il peut surtout apprendre et écrire en anglais, mais d’autres langues devraient suivre. L’arabe est un défi parmi d’autres, compte tenu de la manière dont les lettres sont reliées dans l’écriture manuscrite.



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