l’outil santé 4-en-1 est-il pour vous ?

l'outil santé 4-en-1 est-il pour vous ?


En plein milieu de la pandémie de Covid-19, un ministre s’entretenait avec Eric Carreel, le fondateur et président de Withings. C’était le top départ d’un projet qui allait découler sur le BeamO, cinq ans après.

Tous les deux convenaient que l’entreprise française, redevenue indépendante après avoir quitté Nokia en 2018, devait lancer un nouvel objet de santé connecté dans l’air du temps. Autrement dit, un appareil tout-en-un, capable de surveiller la température, le cœur et les poumons de ceux confinés qui ne pouvaient plus se rendre chez leur médecin.

Le projet naissait au moment déjà où Withings voulait aller plus loin que ses montres et balances connectées. Pour élargir son modèle, et ne pas compter sur le seul argument d’être franco-français, la marque visait à proposer des produits à la croisée entre les usages des professionnels et les besoins des particuliers.

Quelques mois avant d’imaginer BeamO, Withings dévoilait ainsi un nouveau tensiomètre, le BPM Core, au CES 2019. Avec cet outil, la marque s’attaquait aux problèmes d’hypertension, particulièrement répandue et augmentant les risques de valvulopathie, conduisant à une insuffisance cardiaque et à la nécessité d’une opération chirurgicale.

Comme lui, le BeamO a été conçu comme un « multiscan » (ou « multiscope »), intégrant plusieurs capteurs pour répondre à différentes tâches. Au lieu d’un tensiomètre, place à un thermomètre, aux côtés d’un stéthoscope, d’un électrocardiogramme et d’un capteur d’oxygénation du sang (SpO2).

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Pour mieux comprendre l’outil, nous avons pu mener notre test du Withings BeamO sur plusieurs semaines, et nous entretenir avec Livia Robic, chef de projet, qui a pu superviser le développement de ce dernier de sa genèse à sa commercialisation en avril 2025. Une intervention indispensable dans notre test, pour mieux appréhender l’outil qui ne s’adresse pas qu’aux particuliers.

Le Withings BeamO est-il vraiment un multiscan indispensable pour sa santé en 2025 ? © 01net.com

À quoi sert le Withings BeamO ?

Sur un petit objet long de 13 centimètres pour 3,7 centimètres de largeur et 1,9 centimètre d’épaisseur, le nouveau multiscan de Withings comprend quatre outils. Le BeamO pèse 80 grammes, possède un écran LCD de 1,9 pouce et une batterie offrant 80 jours d’autonomie après une recharge d’une heure.

Parmi les outils, nous y trouvons un capteur de température optique HotSpot 2e génération, deux électrodes pour réaliser un électrocardiogramme, un capteur piézoélectrique et un capteur PPG à longueur d’ondes multiples, permettant à la fois de surveiller le pouls et le taux d’oxygène dans le sang. Il y a aussi un capteur de force, placé sous les électrodes.

Withings Beamo Capteurs
Les différents capteurs du Withings BeamO © Withings

Température

Pour mesurer la température, le Withings a un capteur optique qui évite le contact avec la peau. On visera le milieu du front en décallant jusqu’à la tempe afin de réaliser une bonne mesure. C’est ici que se trouve l’artère temporale, un vaisseau sanguin superficiel représentatif de la température centrale du corps. Il s’agit de la zone où la température du corps est la plus élevée.

La mesure ne prend que trois secondes. Par sa simplicité d’utilisation, il est possible de reproduire la procédure afin d’éviter toute erreur. Chaque mesure est ensuite synchronisée automatiquement dans l’application Withings grâce à une connexion Wi-Fi et Bluetooth basse consommation. Il est renseigné la date et l’heure de chacune.

Withings certifie son capteur de température de qualité médicale, ce qui lui permet de proposer une alerte et apposer la mention de fièvre en cas d’augmentation de la température corporelle. Sur d’autres outils de suivi de température, comme sur les montres connectées de la marque, il n’est possible que de trouver les variations de température et aucune alerte spécifique en cas d’état fébrile.

Withings Beamo Thermometre
Une mesure de la température avec le Withings BeamO ne prend que 3 secondes. © 01net.com

D’après nos tests, les mesures de température sont cohérentes avec la réalité, même s’il faudra toujours réaliser deux ou trois mesures pour lisser les résultats. Détail important, il faudra bien garder un petit centimètre entre le BeamO et la peau pour que la mesure soit la plus fidèle possible.

Cœur

Mesurer l’activité cardiaque passe généralement par un électrocardiogramme, qui permet d’analyser l’activité électrique de l’organe. Aussi appelés ECG, ces dispositifs médicaux se démocratisent à vitesse grand V dans les montres connectées, mais n’ont pas tous la même utilité, et sont loin d’être aussi poussés qu’un dispositif professionnel.

Withings Beamo Stethoscope Coeur
Parmi les modes du stéthoscope, le cœur, les poumons, ainsi qu’un mode libre. © 01net.com

L’électrocardiogramme qu’il est possible de faire avec le Withings BeamO cherche à détecter de la fibrillation atriale en mesurant le rythme sinusal. Sur certaines montres de sport, le capteur électrique mesurant l’activité cardiaque ne cherche pas à prévenir de tout problème, mais plutôt de mesurer plus précisément la VFC, autrement dit la variabilité de la fréquence cardiaque (mesurée la nuit notamment).

Même si l’ECG du Withings BeamO s’attache à la surveillance médicale, il n’en est pas moins limité. Comme d’autres dispositifs grand public, il s’agit d’un ECG à une seule dérivation, ce qui ne permet pas de proposer un diagnostic complet du cœur.

Withings Beamo Electrode Ecg
L’une des deux électrodes sur lesquelles poser ses index afin de réaliser un ECG avec le Withings BeamO. © 01net.com

La raison est simple, pour mesurer l’activité de l’organe, le BeamO utilise deux électrodes, sur lesquels on posera son index de la main gauche et de la main droite. Ainsi, la mesure de la fréquence, du rythme et de la forme des ondes ne provient que de ces deux points, une vue partielle du cœur alors qu’il s’agit d’un organe 3D qui faut mesurer sous plusieurs angles pour prévenir de toute forme d’anomalie.

L’ECG du Withings BeamO reste toutefois un très bon dispositif de surveillance, proactif, qui permet de se faire une première idée et de prévenir les secours en cas de besoin, pour effectuer un ECG complet. On notera que l’ECG est plus pratique à prendre avec le BeamO qu’avec une montre, car il suffit de poser ses deux doigts. Un jeu d’enfant (idéal pour les enfants donc).

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Grâce à l’application Withings, il permet un export sous la forme PDF ou via un lien. Une mesure ne prend que 30 secondes et peut être couplée par celle du taux d’oxygène dans le sang, au même moment.

L’activité du cœur peut aussi être surveillée grâce à un stéthoscope électronique intégré au BeamO de Withings. L’amplificateur de son, qui permet de réaliser des enregistrements et de les envoyer ensuite à un médecin, peut être réalisé avec des écouteurs pour avoir un rendu en temps réel du son que l’on enregistre.

Withings Beamo Stethoscope Mesure
Le BeamO affiche sur son petit écran les zones où effectuer chaque mesure. © 01net.com

Pour réaliser de meilleurs enregistrements audio de l’activité du cœur avec le stéthoscope, il est conseillé de couper sa respiration le temps de la mesure et de réaliser celle-ci torse nu. On préconisera aussi d’être en intérieur, dans un espace silencieux pour limiter au mieux les bruits parasites. D’après nos tests, il faut être rigoureux pour enregistrer des mesures de qualité, où l’activité cardiaque est bien perceptible.

Poumons

Pour surveiller le bon fonctionnement des poumons, le BeamO propose de se concentrer sur le taux d’oxygénation du sang. Il est une autre mesure phare, de plus en plus visible dans les montres connectées, souvent présentée par la mention « SpO2 » (saturation pulsée d’oxygène).

L’oxymètre de pouls du Withings BeamO prend la forme d’un capteur de photopléthysmographie qui mesure la façon dont les rayons lumineux sont à travers les vaisseaux sanguins. C’est de cette manière que Withings estime le pourcentage d’hémoglobine oxygénée dans la circulation sanguine.

Withings Beamo Diode Led Spo2
Sur l’électrode du côté droit du Withings BeamO, on retrouve une LED permettant de réaliser une mesure SpO2. © 01net.com

Concrètement, on pose donc notre doigt de la main droite sur l’électrode droite de l’ECG, où se trouve également une diode pour le SpO2. La mesure peut se faire individuellement ou en même temps que l’ECG. Pour rappel, si le résultat est supérieur à 95 %, il est jugé comme bon.

Habituellement, lors d’une visite chez le médecin ou dans un hôpital, le taux d’oxygène dans le sang est mesuré par le biais d’un petit accessoire que l’on vient pincer sur son doigt. On comprend donc l’importance de cette mesure tant celle-ci est systématique dans le cadre d’une visite médicale, et permet d’être un premier avertissement en cas de problème respiratoire ou cardiovasculaire.

Comme pour le cœur, le stéthoscope du Withings BeamO permet aussi d’enregistrer le son des poumons lors de la respiration. Il est possible de réaliser les mesures sur le torse, mais aussi dans le dos, à l’instar de ce que réalisent les médecins lors de leurs inspections. Alors, comme avec eux, il faudra respirer profondément pour de meilleures mesures.

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À qui s’adresse le Withings BeamO ?

Le BeamO pour les particuliers

À en voir son design, le BeamO cherche évidemment à se tourner vers les particuliers, dans un format qui puisse être emporté partout. « On a travaillé avec notre partenaire Elium, qui nous aide beaucoup sur le design de nos produits, pour les rendre agréables à utiliser et jolis », nous racontait Livia Robic, en charge du projet BeamO.

S’il est arrivé sur le marché plus d’un an après sa présentation au CES 2024, c’est parce qu’il se devait encore de recevoir les certifications réglementaires. « Le BeamO est sorti en avril 2025 en Europe et nous devrions pouvoir le lancer aux États-Unis cet été après avoir obtenu la certification réglementaire avec la FDA », ajoutait la responsable.

Les clients cible sont avant tout des parents avec des enfants en bas âge, notamment pour ceux inquiets par rapport à la bronchiolite, une maladie bénigne, mais particulièrement impressionnante de par ses symptômes (toux, respiration rapide et sifflante). Les personnes âgées sont aussi concernées pour que leurs enfants puissent surveiller leur santé à distance et être proactifs sur leur santé.

Withings Beamo Enfant
© Withings

En plus d’informer les clients directement depuis l’écran ou sur l’application, l’intérêt du BeamO est de pouvoir transmettre les analyses à un professionnel de la santé. Comment ? En exportant les données par PDF ou en générant un lien. Livia Robic prenait l’exemple de Doctolib : « dans le chatbox de Doctolib ou toute autre plateforme de téléconsultation, on peut leur envoyer nos mesures ».

En plus de s’attardait sur les enfants en bas âge et les personnes âgés, le BeamO est conçu pour être utilisé individuellement par les membres d’une famille, en cas de besoin, avec jusqu’à 8 comptes utilisateurs disponibles et à sélectionner au moment d’allumer le produit. Les mesures seront ainsi synchronisés sur l’application pour la bonne personne.

Un mode visiteur est aussi disponible pour une mesure rapide, sans synchronisation. Là où l’intérêt du BeamO sera plus limité, concerne un usage purement individuel. « Il est vrai que les capteurs se croisent quand on compare le BeamO à une montre », reconnaissait la chef de projet. Particulièrement si l’on est jeune et en bonne santé où il sera préférable d’opter pour un suivi plus passif comme avec une montre, une bague ou une balance.

Le BeamO pour les professionnels

Un pan de l’avenir encore discret du BeamO concerne le milieu professionnel. En plus de son activité commerciale pour le grand public, Withings possède une activité baptisée Withings Health Solutions. « Les équipes sont dédiées à travailler sur des partenariats avec les hôpitaux, les assurances, etc », nous renseignait Livia Robic avant de préciser que « pour le BeamO, nous avons une verticale dédiée BeamO Pro ».

Withings Beamo Pro 2025
© Withings

La différence entre le multiscan pour les particuliers et celui des professionnels ne concerne pas les capteurs ni la précision des mesures, mais la connectivité. « C’est le même produit à l’exception près qu’il est doté d’un réseau cellulaire et pas seulement du Wi-Fi et du Bluetooth. Ainsi, on peut pré-appairer le BeamO à un patient avec de lui fournir l’outil », expliquait la responsable.

Withings n’a pas fait d’annonce jusqu’à présent, en ce qui concerne les cas d’usage professionnels du BeamO. Livia Robic nous présentait tout de même trois pistes d’exploration. La première concerne les infirmiers et les infirmières à domicile. « Avec BeamO, ils pourraient faire des checkups plus simples et rapides », expliquait-elle.

Deuxième piste, prêter directement un BeamO à des patients en post-opération pour alléger les hôpitaux. « On pourrait équiper les patients qui n’ont plus besoin de rester dans des lits d’hôpital, mais à qui un suivi de santé est important les semaines ou mois suivants leur opération ».

Withings Beamo Pro
© Withings

Enfin, la troisième possibilité concerne l’intégration du BeamO dans les pharmacies. Livia Robic tenait à nous signaler que les discussions étaient encore à un stade préliminaire, mais que l’intérêt serait grand pour Withings, « que ce soit pour vendre le BeamO ou l’intégrer dans les cabines de téléconsultation ». En France, plus de 2700 pharmacies permettent de réaliser une consultation à distance avec un médecin, par écran interposé.

Les limites et les évolutions futures du BeamO

Withings+

BeamO cherche donc à la fois à être un outil qui se suffit à lui-même pour renseigner sur l’état de santé, et un outil pour la téléconsultation. Pour rendre son utilisation plus complète encore, Withings a lancé un service baptisé Cardio Checkup, permettant d’envoyer ses mesures ECG à un cardiologue, directement depuis l’application. La marque en a fait la promotion au moment du lancement du BeamO, quitte à jouer avec les mots.

Withings BeamO Cardio Check Up
Sur son site, Withings fait la promotion du service Cardio Check-up, pour envoyer ses mesures ECG à un cardiologue à distance. © Withings

En effet, il était annoncé que le service serait accessible à tous les clients du BeamO, jusqu’à que l’on apprenne qu’il faisait bel et bien partie d’un service premium, accessible uniquement sur abonnement, baptisé Withings+. Pour les nouveaux clients, BeamO peut offrir 3 mois d’abonnements gratuits, mais à la condition encore de souscrire à l’abonnement en suivant, que ce soit par paiement mensuel (9,95 euros) ou annuel (99,5 euros). Rappelons que le BeamO coûte déjà 249,95 euros.

Stéthoscope

Qu’il s’agisse de l’ECG, du SpO2 ou de la température, rien n’égale le stéthoscope en termes d’innovation sur le nouveau Withings BeamO. Même s’il intégrait déjà en partie le BPM Core, c’est la première fois que les clients de la marque française peuvent faire les apprentis docteurs et surveiller l’activité du cœur et des poumons depuis le thorax ou le dos.

Et le résultat est un peu limite. Dans de bonnes conditions, on arrivera à se rapprocher d’un enregistrement audio du cœur acceptable, mais l’enregistrement des poumons sera plus compliqué et nécessitera d’être bien attentif et d’éviter le moindre bruit parasite.

« C’est un peu le challenge qu’on s’est mis avec BeamO, en ajoutant ce capteur aux mains de tous les utilisateurs », reconnaissait Livia Robic avant d’ajouter que « pour mieux prendre des mesures, nous proposons des tutoriels directement depuis l’app, et nous indiquons sur l’écran du BeamO où placer le capteur ».

La chef de projet BeamO se défendait en indiquant clairement que l’outil stéthoscope avait bel et bien été testé et validé par des médecins. « À chaque étape du développement, nous avons dait des tests avec des médecins pour s’assurer que la qualité des sons était suffisante pour eux afin de réaliser un bilan, et que c’était comparable à ce qu’ils avaient dans leurs outils. »

Withings Beamo Ecouteurs Stethoscope
Pour une meilleure prise de son avec le stéthoscope, Withings livre une paire d’écouteurs ainsi qu’un adaptateur USB-C vers prise jack. © 01net.com

En cas d’anomalie cardiaque ou respiratoire, les mesures ECG ou SpO2 devraient de toute façon donner un avertissement, qui sera directement perceptible par le patient sans devoir passer par un professionnel de la santé, tant il recevra une alerte via le BeamO. Le stéthoscope n’est donc qu’un plus, qui n’est pas non plus pris en compte dans le service Cardio Checkup, qui ne se base que sur les enregistrements ECG des clients.

Accessoire, l’outil est tout de même le quatrième de ce petit outil qui coûte une somme tout de même importante. Il aurait d’autant plus pu laisser place à d’autres outils pour prévenir d’autres anomalies, comme un tensiomètre, ou un otoscope.

Tensiomètre et otoscope

Ces deux outils ne sont pas mentionnés aléatoirement. Ils font partie des deux principaux que l’on pourrait voir à l’avenir arriver sur de futurs produits Withings dans le même style que le BeamO. Le tensiomètre, pour prévenir de l’hypertension notamment, est un indispensable, et devra être mis à jour depuis la commercialisation du BPM Core en 2019.

L’otoscope, lui, répondra aux besoins des parents. L’instrument est important tant il permet l’inspection du conduit auditif externe et du tympan. Un outil parmi d’autres qui fait partie de la panoplie idéale pour faire un bilan chez un enfant malade, souvent sensible aux otites.

Withings Beamo Stethoscope Avis
© 01net.com

Pour l’heure, Withings compte aussi se concentrer sur les équipements que la marque intègre sur ses produits, en approfondissant l’analyse des données. « On a envie de se concentrer sur les métriques qu’on a intégrées au produit pour le moment plutôt que d’ajouter de nouveaux capteurs. Notre objectif est d’ajouter de nouvelles couches algorithmiques pour détecter de nouvelles choses, afficher de nouveaux scores, trouver de nouvelles pathologies. »

Si Withings arrive à intégrer un tensiomètre sur un appareil comme le BeamO, la marque ferait tout de même une grande première. À ce jour, aucune marque ne propose un appareil, certifié de qualité médicale, qui soit « cufless » (sans brassard) et sans précalibration. « Ça n’a encore jamais été fait et c’est un énorme chalenge technique. Le chemin réglementaire pour mettre sur le marché une telle technologie est assez long aussi. On espère y arriver un jour », finissait par dire la responsable.

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