l’UFC-Que Choisir tape du poing sur la table

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


Pour permettre l’essor des véhicules électriques, il faudra un réseau dense de bornes de recharge publiques, en plus de celles installées dans les habitations particulières ou les copropriétés quand c’est possible.

Le gouvernement a pu se réjouir de passer le cap des 100 000 bornes installées sur le territoire français à l’entrée de l’été 2023 mais il reste beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de 400 000 bornes disponibles d’ici 2030.

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir estime déjà qu’il pourrait manquer entre 60 000 et 150 000 bornes à cette échéance, laissant craindre un engorgement à certaines périodes ou dans certains lieux très fréquentés.

Stratégie d’implantation obscure et grand fouillis des tarifications

Mais le nombre de bornes à disposition n’est pas la seule difficulté. Dans une étude sur le sujet, l’association relève que la stratégie d’implantation de nouvelles bornes n’est pas harmonisée, laissant craindre la formation de « zones blanches de la recharge publique » comme il existe des zones blanches du réseau mobile.

Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir pointe un autre problème de plus en plus saillant : l’anarchie de la fixation des prix de l’énergie aux bornes et les modes de paiement trop restrictifs.


L’association s’agace de tarifications complexes mélangeant fraction du prix du kWh avec tarif à la minute, voire frais de stationnement au-delà d’un certains temps afin de ne pas bloquer les bornes.

Dans les faits, il est extrêmement difficile de pouvoir comparer les différentes formules et de choisir la plus attractive, sans compter un prix du kWh extrêmement variable selon les opérateurs…et qui peut aboutir à un plein jusqu’à 10 fois plus cher qu’à domicile.

Des correctifs à apporter rapidement

On notera que ces questions sont également au coeur d’une étude en cours par l’Autorité de la Concurrence et dont les conclusions devront permettre d’imposer une harmonisation des tarifs et une meilleure information au consommation, ce qui est aussi réclamé plus largement par l’Union européenne.

De son côté l’UFC-Que Choisir appelle le gouvernement à prendre plusieurs mesures pour améliorer la situation actuelle et préparer la transition vers un marché de l’automobile essentiellement électrique.

Elle demande la création d’un « cadre obligation de déploiement des bornes de recharge accessibles au public sur tout le territoire » ainsi qu’un « affichage obligatoire, harmonisé et accessible des tarifs de la recharge électrique pour l’ensemble des bornes publiques« .

Cela devra passer par une ouverture des données sur les prix pratiqués afin de constituer des cartographies dynamiques, comme cela est déjà le cas pour d’autres secteurs. Elle demande enfin la possibilité d’un paiement par carte bancaire sur la totalité des bornes publiques, en complément des éventuelles formules des opérateurs.



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