mais à quoi peut bien servir ce casque ovni à conduction osseuse ?

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Avec son form factor étonnant, ce casque est avant tout dédié à la pratique sportive en plein air. Il recourt à une technologie peu commune : l’ostéophonie, qui permet de faire passer les vibrations de la musique par les os plutôt que les tympans.

Des écouteurs qu’on ne place pas dans les oreilles. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est exactement ce que proposent ces Wing, conçus par la marque finlandaise Suunto ; connue habituellement pour ses montres connectées. Mais comment cela fonctionne ? Simplement en utilisant le principe d’ostéophonie ou dit plus clairement de conduction osseuse. Plutôt que de diffuser des vibrations via le tympan, les transducteurs reposent sur les maxillaires et viennent ainsi stimuler directement la cochlée qui contient les terminaisons du nerf auditif. On laisse ainsi complètement libres les conduits auditifs pour être tout à fait attentif à son environnement. Malin.

Les écouteurs ne se placent pas du tout dans les oreilles. © JSZ/01net.com

L’interprétation que fait Suunto de cette technologie est logiquement tournée vers la pratique sportive, ADN de la société. En résulte ainsi un casque tour de cou dont les boucles passent par dessus les oreilles. L’ensemble est extrêmement léger — seulement 33 grammes — grâce à l’utilisation de titane, recouvert tout de même de silicone. Une manière d’étanchéifier l’ensemble puisque le Wing est certifié IP67.

Des LED pour être bien visible

Situés derrière chaque oreille, deux petits blocs contiennent la batterie, les boutons de contrôle du volume et le connecteur de charge. Sur l’écouteur droit est intégré un micro, sur le gauche un bouton lecture/pause ou prise/rejet d’un appel téléphonique selon la situation. Ces excroissances incorporent aussi chacune trois fines bandes LED rouges que l’on peut activer à l’envie (fixe, clignotant, SOS) pour être visible en toute circonstance.

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Les LED peuvent également être désactivées. © JSZ/01net.com

Cela se contrôle depuis la classique application Suunto, la même dédiée à l’utilisation des montres connectées de la marque ; la création d’un compte de connexion est donc indispensable. La grande partie des fonctions de l’application ne serviront absolument pas si l’on ne dispose pas d’une montre (calendrier des performances, suivi statistiques, cartographie, etc.). Pour gérer le Wing, il faut alors se rendre dans le sous-menu « Mon casque » situé dans l’onglet profil, on a connu plus ergonomique.

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L’application Suunto.

Dix bonnes heures d’autonomie

Malgré ce menu bien planqué, Suunto y propose tous les réglages essentiels du casque. La gestion du comportement des LED donc (qu’on peut aussi complètement désactiver), du mode sonore (normal ou outdoor), du Bluetooth multipoint, des mises à jour du firmware et du contrôle des mouvements de la tête. Cette fonctionnalité permet de répondre à un appel en hochant deux fois la tête ou le rejeter en la secouant deux fois. En situation de lecture audio, ce dernier geste déclenche le passage à la chanson suivante. Dans les faits, cette possibilité fonctionne parfaitement et si elle a tout l’air d’un gadget, elle peut servir ponctuellement si l’on ne veut pas se laisser distraire par un écran durant son effort.

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La banque de puissance intègre un système pour fixer le casque. © JSZ/01net.com

Le Wing est livré avec plusieurs accessoires : une housse de transport de bonne facture, un câble USB-A vers le port propriétaire du casque pour la recharge, une batterie additionnelle qu’on peut utiliser comme un dock et… des bouchons d’oreilles ; on y reviendra. En parlant de batterie, la banque de puissance (qui se recharge via un port USB-C, câble non livré) permet deux charges supplémentaires. De quoi ajouter 20 heures d’autonomie aux 10 heures d’utilisation annoncées par le constructeur. Une recharge rapide de 10 minutes permet également d’ajouter 3 heures d’utilisation. Dans les faits, nous avons tout à fait tenu ces 10 heures, un bon point pour Suunto.

Léger, confortable et étrange

Sur la tête, le casque est tout à fait confortable et léger, il se sent même à peine. Bon point pour les miros, les anses autour des oreilles ne gênent absolument les branches des lunettes. Surtout, son maintien est absolument parfait grâce à la légère — mais pas du tout dérangeante — pression exercée sur chacune des maxillaires. Testé aussi bien à vélo que pendant des courses à pied, le Wing n’a jamais bougé d’un iota lors de nos exercices. Là aussi, Suunto remplit donc l’une des missions de ce casque destiné à être utilisé lors d’activités très remuantes.

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Le micro propose une bonne qualité d’appel. © JSZ/01net.com

Bien entendu, la première utilisation sera certainement étrange pour à peu près tous ceux qui n’ont jamais utilisé d’écouteurs ostéophoniques. Pour la simple et bonne raison qu’ils ne se placent donc pas dans les conduits auditifs, mais devant les oreilles, sur les maxillaires. On se rend vite compte que cette disposition procure une sensation de confort inégalée, laissant nos oreilles complètement libres et attentives à tout notre environnement.

Parfait pour des utilisations bien spécifiques

Ce procédé a toutefois quelques limites. Le Wing était parfaitement adapté à nos exercices de course à pied dans un parc urbain. Loin de la circulation automobile, nous avons pu écouter un podcast tout en profitant des sons de la nature. Le compromis est tout simplement parfait et conviendra parfaitement aux adeptes de trail notamment. En revanche, à vélo en pleine ville, le Wing atteint rapidement ses limites : bruits de moteurs et klaxons recouvrent le son qu’il produit et on a tendance à fortement augmenter volume, créant ainsi une cacophonie désagréable. Ce casque est donc clairement à réserver aux amoureux de la nature qui veulent profiter de contenus audio sans se couper de cet environnement.

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Sur l’écouteur gauche le bouton lecture/pause. © JSZ/01net.com

Et la qualité audio dans tout ça ? Bon évidemment, il ne faut surtout pas s’attendre à ce que peuvent proposer par exemple de bons écouteurs true wireless dans cette gamme de prix-là. Comparer leur performance avec celle du Wing serait complètement injuste tant leur fonctionnement et cadre d’utilisation sont différents. Autant être clair, le casque de Suunto n’est pas du tout adapté à une écoute musicale de qualité. Le signal audio est largement dominé par les fréquences médiums, les basses sont presque inexistantes et les aigus bien timides. Ce sont généralement les limites physiques classiques de l’ostéophonie.

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Un conseil, n’utilisez pas les bouchons d’oreilles fournis. © JSZ/01net.com

En mettant les bouchons d’oreilles fournis avec le Wing — vous reconnaîtrez que c’est étrange de faire cela pour utiliser un casque —, on constate une augmentation des basses certes, mais les aigus sont encore plus en retrait pour obtenir au final un son très étouffé. Sans compter que l’intérêt principal de casque très ouvert du Wing disparaît de facto. On réservera donc l’appareil principalement à l’écoute de podcasts ou de livres audio, dans lesquels il excelle. Les voix sont, en effet, toujours parfaitement compréhensibles, tout en laissant donc percevoir l’environnement sonore autour de soi. Un peu comme si un ami à côté de vous vous parlait.



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