Première mutuelle des agents du service public, MGEN est en pleine transformation, notamment sur le plan des usages de l’IA et des données. Une exigence imposée par la réforme de la Protection sociale complémentaire (PSC).
Mais MGEN, c’est aussi une fondation d’entreprise avec une activité d’organisme de recherche scientifique pluridisciplinaire en santé publique. Ses recherches portent sur différents domaines dont les comportements de santé et de prévention.
Outil stratégique exclusivement dédié à la recherche
Ses travaux sont diffusés auprès de la communauté scientifique et du grand public, mais ils bénéficient aussi à la mutuelle. Il en va de même en ce qui concerne l’ouverture d’un entrepôt de données de santé, avec l’approbation de la Cnil.
Qualifié “d’outil stratégique” par la fondation, l’EDS vise à permettre l’analyse des parcours de santé des assurés MGEN. Le traitement a pour but “d’identifier des leviers d’amélioration en prévention et en termes de prise en charge.”
L’utilisation de l’entrepôt de données sensibles est strictement encadrée. L’autorisation de la Cnil porte exclusivement sur son usage pour la recherche scientifique. Les traitements réalisés concernent les assurés MGEN.
Améliorer la prévention et la prise en charge
Les assurés disposent bien sûr de la possibilité de s’opposer aux traitements de leurs données de santé. La fondation précise en outre que les données collectées seront pseudonymisées et sécurisées, en conformité avec la réglementation.
“Cet entrepôt de données de santé est un beau moyen d’améliorer la prévention et la prise en charge en santé afin d’identifier des leviers d’amélioration dans la prise en charge sanitaire des populations”, affiche sa présidente, Clotilde Truffaut.
Pour le docteur Karim Ould-Kaci, le directeur général de la fondation MGEN, l’EDS doit permettre de mener “de nombreux projets de recherche.” Ces projets auront accès aux données hébergées dans l’entrepôt après validation des instances.
Des données pseudonymisées et sécurisées
Parmi les études prévues grâce à cet actif stratégique figure notamment l’évaluation de la qualité du suivi médical de populations ciblées par des recommandations sanitaires (dépistages organisés, vaccination, etc.),
Les chercheurs souhaitent également réaliser un suivi de l’évolution de la consommation de soins de santé mentale et mesurer l’impact des programmes d’accompagnement pour des affections chroniques comme l’endométriose.
Créée en 2002, la fondation MGEN compte une dizaine d’experts (épidémiologistes, économistes de la santé, chercheurs en promotion de la santé, médecins de santé publique, statisticiens). Elle accueille par ailleurs doctorants et étudiants en médecine.