C’est un beau coup de projecteur pour les technologies Microsoft. La société américaine annonce avoir conclu un partenariat, non exclusif, avec le projet ITER.
L’idée ? Proposer des outils d’intelligence artificielle aux chercheurs et employés travaillant au sein du programme de recherche sur la fusion nucléaire.
Les outils de Microsoft seront mis à la disposition des équipes de recherches, qui pourront avoir librement recours aux solutions Office365 pour la bureautique, ou encore à son éditeur VScode pour le développement informatique mentionne un communiqué.
Faciliter l’accès à la documentation
Bien évidemment, l’opération ne saurait faire l’impasse sur les apports des technologies d’intelligence artificielle. Copilot sera utilisé dans l’assistance à la programmation. Et ce afin de permettre aux chercheurs de développer facilement de nouveaux outils.
Le partenariat avec le projet de recherche a également permis de mettre au point un chatbot AI basé sur Azure OpenAI Service. Il s’agit de faciliter l’exploration de la base de données d’articles scientifiques compilée par les équipes d’ITER au cours des vingt dernières années. ITER travaille en collaboration avec la startup Witvio pour développer d’autres fonctionnalités. La société cite en exemple « un outil spécialement conçu pour déchiffrer les centaines d’acronymes utilisés par ITER. »
« Après une phase initiale d’utilisation de Microsoft 365 Copilot avec 50 bêta-testeurs, ITER étend son utilisation à plus de 300 licences Copilot et prévoit d’en ajouter d’autres » explique le communiqué. Il précise que « Copilot est également utilisé pour des tâches administratives telles que l’évaluation initiale des CV, ainsi que pour les achats et la gestion des stocks. »
La nouveauté de l’IA
Le recours aux outils Microsoft n’est cependant pas une nouveauté pour le projet ITER. L’organisation travaille depuis plusieurs années avec Microsoft. En 2023, l’équipe de recherche avait par exemple communiqué sur ses expérimentations de calculs dans les cloud de Microsoft et Google. Mais le recours aux outils d’intelligence artificielle dans plusieurs cas d’usage est en revanche une nouveauté.
ITER est un projet de recherche international regroupant des équipes de chercheurs venus de plus de 35 pays. Notamment plusieurs pays de l’Union européenne mais aussi les États Unis, la Chine ou le Japon. L’objectif d’ITER est de parvenir à concevoir un réacteur exploitant la technique de la fusion nucléaire pour produire de l’énergie. Une prouesse qui se concrétise notamment par la mise en place d’un premier centre en France, près du centre CEA de Cadarache dans les Bouches du Rhône.
Le projet ITER a connu de nombreux retards sur son calendrier initial. Mais il vise une entrée en activité complète d’ici 2034.