Confrontée à une recrudescence des cybermenaces, Microsoft prévoit de déployer des dispositifs de sécurité renforcés et d’introduire des mesures spécifiques pour faire face aux cyberattaques exploitant les technologies d’IA générative.
Encadrer l’usage de l’IA ?
En effet, Microsoft anticipe une augmentation des actes malveillants utilisant l’IA en 2025, notamment des cyberattaques. Le Financial Times avertit d’ailleurs que les attaques par phishing, alimentées par l’intelligence artificielle, deviendront plus complexes et difficiles à détecter. De son côté, le FBI a souligné la nécessité de se préparer face à l’évolution rapide de ces nouvelles menaces.
Ces préoccupations soulignent l’importance d’une approche proactive pour sécuriser l’utilisation des outils IA tout en empêchant leur exploitation par des acteurs malveillants.
Stephen Masada, responsable de l’unité des crimes numériques chez Microsoft, a déclaré : « Nous constatons que les pirates exploitent de plus en plus les services d’IA générative pour accéder aux informations des clients. » Il a également souligné que ces données compromises sont en général revendues à d’autres cybercriminels, aggravant ainsi les risques et amplifiant les attaques potentielles.
En conséquence, Microsoft a annoncé qu’il s’efforcerait de limiter les abus liés à ses services d’intelligence artificielle, notamment de « ChatGPT » et son générateur d’images « DALL-E ». Toutefois, la société n’a pas détaillé de mesures concrètes ou de plans de développement pour contrer ces dérives.
Une année 2025 à risques
« Les utilisateurs ordinaires utilisent des outils d’IA générative pour stimuler la créativité et la productivité », explique Microsoft. « Malheureusement, ces outils attirent aussi des acteurs qui cherchent à exploiter l’innovation à des fins malveillantes ». Face à l’ampleur de la situation, l’entreprise a averti que le phénomène ne ferait que s’intensifier d’ici 2025, concluant par un appel à la vigilance : « Il est temps d’attacher nos ceintures ».