Le constructeur arrivera bientôt avec une hybride rechargeable produite directement en Espagne, en Andalousie. Derrière le projet, une idée et une base technique japonaise en plus de fonds chinois.
Santana ne vous dit peut-être rien, mais il s’agissait, entre les années 60 et les années 90, d’un préparateur espagnol spécialisé dans les véhicules tout-terrains. Avant de faire faillite dans les années 2000, Santana récupérait des bases techniques de Land Rover puis de Suzuki, pour créer des modèles adaptés au marché ibérique, mais également exportés vers l’Amérique latine, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Depuis un dernier partenariat avec Iveco en 2006, la marque avait plongé dans le silence. Après 14 ans d’inactivité, elle revient en 2025.
Si Santana revient, sa production espagnole aussi, puisque l’on sait déjà que son futur modèle qu’elle vient d’annoncer sera assemblé en Andalousie. Pour relancer le projet, la marque a pu compter sur des capitaux de la part d’une co-entreprise lancée entre Nissan au Japon et Dongfeng en Chine. Il est clair que le modèle en question sera un pickup, d’autant plus qu’il s’agira d’un Nissan Frontier Pro rebadgé. Pensé pour la Chine, le modèle a été présenté récemment, au salon de Shanghai, et se présente sous la forme d’une hybride rechargeable.
Pour se lancer en Europe, il faudra tout de même revoir la copie de la voiture, puisque le Vieux Continent n’est plus du tout souple sur la question des hybrides rechargeables, et notamment des plus lourds et des plus théoriquement polluants. Avec 408 ch (4 cylindres 1,5 litre) en Chine, le Nissan Frontier Pro ne fera pas hériter le futur modèle de Santana de toute sa fiche technique. Il devrait tout de même chercher à viser les 100 kilomètres d’autonomie en mode tout électrique.
En Espagne, Santana ne sera pas la première marque à se relancer, et d’autant moins avec des fonds chinois. Plus tôt, l’ancien constructeur de camions Ebro a fait son grand retour, épaulé par la marque chinoise Chery. La marque utilise une ancienne usine de Nissan près de Barcelone, pour y produire des exemplaires rebadgés du SUV Tiggo de Chery (concurrent, ou copie, du Toyota RAV-4). Chez Kia, on profitait de la place centrale de l’Espagne en Europe (et notamment la région de Barcelone) pour l’automobile afin de présenter toute une gamme de nouveaux modèles, d’une citadine électrique à moins de 25 000 euros à un van électrique.
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Source :
Caradisiac