Que vaut le nouveau moteur de Bosch, le Performance Line PX. Notre premier test sur les chemins allemands permet de se faire une opinion assez précise de ses capacités.
C’est la surprise du chef ! Le leader mondial des moteurs de VAE ne s’est pas contenté de renouveler sa gamme de moteurs en les rendant tous plus puissants. Bosch avait aussi un petit nouveau à annoncer : un Performance Line PX qui vient coiffer presque toute la gamme à l’exception du CX. Pour le motoriste allemand, ce PX donné comme une évidence tant il semble taillé pour certains types de vélos, les trekking notamment. Jusqu’ici, ces vélos baroudeurs étaient soit équipés d’un Performance Line, le cœur du catalogue, soit d’un moteur CX quelque peu surdimensionné au regard de l’utilisation classique d’un vélo de balade.
Mais que vaut vraiment ce moteur ? Nous l’avons essayé quelques heures avant son officialisation sur un vélo « made for Bosch », comprenez un modèle qui ne sera jamais commercialisé, mais qui permet de tester un maximum d’équipements. Aussi, un regard attentif aux images de cette prise en main permettra aux plus curieux de remarquer des freins MT200 de Shimano associés au système d’ABS Bosch, par exemple, ou encore l’eShift, le système de changement de vitesses intégré au moteur et qui sera donc compatible avec le Performance Line PX.

Plus lourd qu’un CX, presque aussi compact
Avant d’entrer dans les détails de cet essai, précisons qu’il peut être utile de lire notre présentation du Performance Line PX, pour comprendre un peu mieux la philosophie derrière la conception du nouveau moteur. Commençons par l’évidence : ses 100 grammes de plus que le CX sont absolument imperceptibles en conduite. La différence est évidemment ailleurs.

Elle est à chercher du côté de l’assistance. Dès le premier coup de pédale, on ressent un premier coup de fouet caractéristique qui le distingue immédiatement du Performance Line ou encore de l’Active Line, des moteurs plus classiques. Les 90 Nm de couple sont bien là, c’est évident, et ils donnent presque l’impression d’être sur un VTTAE.

C’est dans les coups de pédales suivants que le comportement du PX s’éloigne de celui d’un moteur de VTT. Plus linéaire, moins agressif, il n’en demeure pas moins sacrément précis. Dès lors que le terrain se cabre, le Performance Line PX va piocher du côté de ses 700W pour venir aider le cycliste. C’est notamment perceptible dans le mode auto lorsqu’on maintient sa cadence de pédalage. Sur ce point, les 400 % d’assistance sont perceptibles, notamment lorsqu’on les compare aux 340 % de l’ancien moteur de milieu de gamme.
Comme souvent avec Bosch, l’assistance est présente, mais très feutrée : elle ne prend jamais le dessus sur le cycliste et s’ajuste à sa cadence de pédalage dans un mouvement très naturel qui fait presque oublier qu’un moteur vient soutenir l’effort.

Un dernier élément change aussi la donne : le bruit de fonctionnement. Bosch ne communique pas sur le nombre de décibels émis par ses unités motrices, il faut donc se fier à son oreille. Le son produit par le Performance Line PX reste perceptible, surtout lorsqu’on roule en pleine nature et que nos coups de pédales ne sont pas couverts par le bruit des voitures et de la ville. Le petit sifflement est donc toujours perceptible, mais il semble légèrement plus aigu et un peu moins fort qu’auparavant, y compris lorsqu’on pousse fort en montée.
Des réglages soignés mais toujours plus personnalisables
Le Performance Line PX offre donc un comportement très rassurant, à la fois dynamique et confortable. Il penche davantage du côté de CX par sa sportivité, mais semble en réalité adaptable à un grand nombre de vélos et pas uniquement à des cadres trekking. Il nous semble, par exemple, qu’il pourrait tout à fait convenir à un petit cargo, ses 90 Nm et ses 700W étant tout à fait adaptés.

Enfin, il faut garder en tête que, comme pour les autres moteurs de la marque, le Performance Line PX fonctionne avec l’application Bosch Flow et que cette dernière permet d’ajuster l’assistance pour chaque mode selon ses envies. En définitive, cette fonctionnalité rend presque accessoires les réglages par défaut, tant elle permet à l’utilisateur de définir son propre profil d’assistance.
Performance Line PX : premier bilan
Après quelques kilomètres sur un vélo équipé du nouveau moteur de Bosch, il semblerait que l’Allemand ait bien fait les choses. Dynamique comme un CX au démarrage et en côte, le Performance Line PX s’assagit lorsque le pilote le décide et son comportement se rapproche alors davantage du Performance Line, son prédécesseur. Il reste alors plus bruyant que le moteur de milieu de gamme, mais moins que le CX. Il reste désormais à voir quels vélos en seront équipés, et si leur prix sera un peu plus abordable que s’ils avaient penché du côté du Performance Line CX, mais en attendant Bosch semble avoir réussi son coup.
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