On a testé le premier vélo électrique pour la ville avec le moteur de DJI : monstrueux !

On a testé le premier vélo électrique pour la ville avec le moteur de DJI : monstrueux !


La marque allemande Vélo de Ville a annoncé le premier vélo électrique urbain doté du moteur DJI, l’Avinox. Nous avons profité de l’Eurobike pour un premier test. Pari réussi ?

Seulement disponible sur une poignée de VTT électriques, le très remarqué moteur de DJI, l’Avinox, fait une apparition surprise sur un modèle urbain. C’est Vélo de Ville qui est à l’œuvre derrière cette idée a priori farfelue. En effet, avec ses 120 Nm de couple et ses 850 W de puissance en crête, il se destine, du moins sur le papier, à des VTTAE exigeants. C’est ainsi que des marques comme Amflow ou, très récemment, Commencal l’ont ajouté à leur catalogue. Mais sur un vélo urbain, n’est-il pas tout simplement surdimensionné ?

© Le cadre très sculpté du Revo-C de Vélo de Ville – 01net.com

C’est ce que nous avons souhaité savoir en embarquant sur le Revo-C, le nouveau VAE pour la ville équipé d’un moteur DJI. Cette prise en main n’a pas vocation à être considérée comme un test, bien entendu. L’environnement de roulage, les conditions de l’essai et le temps passé avec le vélo nous permettent certes d’avoir un premier aperçu du Revo-C et de commencer à nous faire un avis, mais il faudra un test en bonne et due forme pour tirer un bilan définitif de cette première itération d’un moteur DJI sur un VAE urbain.

Un vélo urbain haut de gamme

Commençons par le design de ce Revo-C, qui oscille entre tradition et modernité. Au premier regard, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un VAE urbain, mais le tube diagonal dont la courbe a été très travaillée lui donne un aspect assez original. Du côté des soudures et de la peinture, c’est très sérieux et bien fini, comme très souvent chez Vélo de Ville, la marque allemande concurrente de Riese & Müller.

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© La qualité de fabrication est au rendez-vous

On apprécie également l’intégration du moteur Avinox, très soignée, tout comme celle de l’afficheur, sur le tube diagonal justement. Quant au cintre, il embarque deux contrôleurs à droite et à gauche, le premier sert à naviguer dans les menus de l’afficheur et le second à changer le niveau d’assistance. Un regard attentif permet d’ailleurs de se rendre compte que ces deux contrôleurs ne sont pas alimentés par un câble. Sur ce point, Vélo de Ville fait un choix contestable : celui du design sur l’aspect pratique. Il fait l’impasse sur un câble, mais demande en contrepartie à ce que l’utilisateur change les piles de ses contrôleurs lorsque celles-ci sont à plat.

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© Les très rassurants MT200 de Shimano sont aux commandes.

Pour le reste, l’équipement est plus classique, mais pas moins sérieux. Des freins MT200 de Shimano, de bonnes optiques à l’avant comme à l’arrière et le « full package » du vélo de ville avec la béquille, le porte-bagages et les gardes-boue.

À la découverte de l’Avinox

Le couple moteur/afficheur Avinox intégré au Revo-C est en tout point identique à celui qui équipe les premiers VTTAE dotés de l’unité d’entraînement de DJI. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la partie logicielle semble déjà bien au point et même en avance sur quelques motoristes historiques (on pense à Yamaha et Shimano, par exemple). Tout se passe sur l’affichage situé sur le « top tube ». Pour la navigation dans les menus, on s’en remet à la commande sur la droite du guidon. Libre alors à l’utilisateur de choisir les informations qu’il souhaite afficher, que ce soit la vitesse (avec une jolie jauge de puissance en bonus), les statistiques du trajet en cours, les informations sur le parcours (dénivelé) ou encore les informations sur l’état de la batterie. Quel que soit le menu, un indicateur visuel permet de savoir à tout moment le mode d’assistance en cours. Pour changer le niveau d’assistance, c’est la commande de gauche qu’il faut aller titiller.

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© Le moteur Avinox de DJI

En plus de ces options visibles en un coup d’œil, le système qu’il est possible de contrôler avec l’application DJI dispose d’une solution d’antivol et de quelques options de personnalisation. Nous reviendrons sur l’ensemble lors du test complet.

Sensations de conduite : un coup de tonnerre

Les premiers tours de roue en Revo-C sont immédiatement marqués par le comportement du moteur de DJI. Nous n’avons pas même le temps d’analyser notre posture ou de juger de la géométrie du Revo-C qu’un premier coup de fouet nous emporte. Dès lors que l’on appuie sur la pédale, le vélo s’engage franchement. Un regard du côté de l’écran nous permet de constater que nous sommes en mode « Auto ». Peut-être avons-nous eu le pied lourd… Deuxième, troisième coup de pédale, changement de mode… il n’y a pas de doute, l’Avinox et son couple de 120 Nm ne plaisantent pas. C’est vigoureux sans être caricatural, progressif et bien dosé, mais on a à peine le temps de s’en rendre compte qu’on est déjà à plus de 25 km/h… Elle est là, évidemment, l’arme secrète de DJI, c’est cette capacité à passer de 0 à 25 km/h à une vitesse éclair.

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C’est encore plus évident lorsqu’on passe en mode « Trail » et presque grotesque dans un mode « Turbo » qui donne l’impression d’être le pilote d’un avion. À mesure que l’on appréhende la puissance de la bête, nous vient l’idée de tester son mode le plus musclé : le boost. Ce dernier s’active en restant appuyé sur le bouton haut de la gâchette de gauche. Dès lors, le Revo-C passe en mode « nitro » et va chercher le pic de puissance de l’Avinox. Aussi puissant et amusant soit-il, ce boost parait difficilement utilisable en ville ou, du moins, peu utile. En effet, on a bien du mal à voir à quel moment le mode « Turbo » pourrait s’avérer insuffisant. Que ce soit pour doubler ou simplement s’extraire rapidement de la circulation, au passage d’un feu au vert par exemple, le couple disponible sans boost est amplement suffisant.

Voilà pour le côté moteur, et pour le reste ? Vélo de Ville a bien compris à qui ce vélo pouvait se destiner et a réglé sa géométrie en conséquence. Ainsi, la position de conduite est un peu plus sportive que sur un VAE urbain classique. Cette posture permet à la fois d’avoir suffisamment de visibilité, mais aussi d’être plus engagé ; elle incite dans tous les cas à une conduite dynamique qui s’avère en plus plaisante tant le Revo-C est maniable.

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© Le VAE de Vélo de Ville est très maniable et dynamique.

Prix et disponibilité du Revo-C de Vélo de Ville

C’est sans doute l’un des aspects les plus intéressants du Revo-C actuellement : il s’agit du moins cher des vélos équipés en Avinox de DJI. Certes, il n’a pas grand-chose à voir avec les autres prétendants à ce classement dans la mesure où ce sont tous des VTTAE, mais tout de même, le fait mérite d’être souligné, surtout pour une marque habituellement classée du côté des premium.

Vendu à partir de 3 999 euros (quelques options, dont la couleur, peuvent faire évoluer le tarif à la hausse), il semble se placer sur un segment à part, sans réel concurrent sérieux : celui des VAE urbains sportifs. À cet égard, son prix est assez difficile à juger, mais le test complet que nous réaliserons à coup sûr devrait permettre de nous faire une meilleure idée de son rapport qualité/prix. Pour cela, il faudra sans doute attendre septembre, car c’est seulement à partir de la rentrée qu’il devrait être disponible en France.

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© Ce premier VAE urbain avec moteur DJI est une réussite.

Verdict de l’essai :

Premier essai et première petite claque. Le Revo-C profite à plein tubes d’un moteur surpuissant. Sa qualité de fabrication et sa géométrie font le reste pour donner lieu à un vélo urbain très sportif qui donne envie de virevolter sur les routes. Attention tout de même à ne pas se laisser emballer par le couple de feu du moteur ou son mode boost qui demandent un minimum de maîtrise. Nous n’irons pas jusqu’à dire que le Revo-C n’est pas à mettre entre toutes les mains, mais il ne conviendra pas à tout le monde, c’est une évidence.

Ces premiers tours au guidon du VAE de Vélo de Ville équipé du moteur Avinox nous ont surtout donné envie de le revoir à l’œuvre, de le pousser davantage dans ses retranchements et de mettre le moteur de DJI et l’agilité du cadre allemand à l’épreuve de la ville. Le rendez-vous est pris.

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