On a testé… quatre PC portables à 500 euros

On a testé… quatre PC portables à 500 euros


Les tarifs des PC démarrent autour de 350 euros, mais pour s’offrir un ordinateur polyvalent, doté d’une mémoire confortable et d’un processeur pas trop anémique, il faut plutôt débourser 500 euros environ. Nous avons passé au banc d’essai quatre ordinateurs fournis par les grands constructeurs présents sur ce créneau tarifaire.

A ce niveau de gamme, on est forcé d’accepter quelques compromis : la qualité d’affichage, l’autonomie et la qualité des matériaux sont, par exemple, loin du niveau des modèles premium.

Le plus gros point faible de ces PC est leur écran : il affiche des images peu contrastées (de l’ordre de 400 : 1, c’est-à-dire que les blancs sont environ 400 fois plus lumineux que les noirs) paraissant fort douces, un peu comme la toile d’un vieux cinéma. Si cela peut séduire, personne n’appréciera les couleurs de ces écrans : elles manquent de naturel et sont un peu délavées. Les photos de famille paraissent clairement moins agréables à l’œil que sur un PC haut de gamme.

La qualité d’affichage de ces écrans demeure toutefois tolérable pour qui n’est pas particulièrement exigeant en la matière, surtout sur l’Asus, dont les couleurs paraissent plus naturelles. A noter que les couleurs froides du Lenovo peuvent être réchauffées en activant le mode nocturne de l’ordinateur.

Les quatre machines affichent une luminosité maximale très moyenne, de l’ordre de 250 nits. C’est plus qu’il n’en faut en hiver, mais en été, cela commence à gêner la lisibilité lorsqu’on s’approche des fenêtres. En extérieur, l’écran s’avère souvent illisible.

Outre leur écran passable, ces ordinateurs embarquent des haut-parleurs manquant de puissance et de clarté – seul le Hewlett-Packard (HP) s’en sort correctement. On n’entend les dialogues que dans les pièces calmes et la musique, elle, sonne assez mal.

Côté jeux, ces PC sont équipés d’un moteur graphique lent, incapable de faire tourner un jeu 3D récent. En revanche, d’anciennes références comme GTA V (en 720 p) ou Fortnite (en 1 080 p) tournent correctement, surtout sur le Lenovo, deux fois plus rapide que ses concurrents. Il est hélas fort difficile de savoir à l’avance quel jeu ancien tournera sur ces machines, ou quel jeu, à l’inverse, saccadera. Ces ordinateurs sont capables de télécharger les jeux en Wi-Fi à haute vitesse, jusqu’à 200 ou 300 Mo/s, excepté le HP. Il plafonne à 40 Mo/s à quelques mètres de la box et sa vitesse chute vite lorsqu’on s’en éloigne.

Surfer sur Internet s’avère très agréable sur ces machines. Nous avons pu jongler avec quinze onglets sans ralentissements – trois d’entre eux lisant une vidéo, un quatrième affichant une galerie photo. Même chose lorsqu’on parcourt les photos et vidéos stockées dans la mémoire de l’ordinateur en résolution maximale : leurs vignettes s’affichent très rapidement. C’est l’une des vertus de la mémoire SSD, dont sont équipés ces PC : elle est bien plus rapide que les disques durs qui équipaient ce type d’ordinateurs il y a quelques années.

Que l’on travaille dans un navigateur Internet ou dans un logiciel bureautique, on passe d’une tâche à l’autre dans une étonnante fluidité. L’Acer et l’Asus profitent de leur écran 15,6 pouces, qui permet, par exemple, d’afficher deux textes A4 l’un à côté de l’autre, un exercice délicat sur l’écran 14 pouces de leurs concurrents – particulièrement sur celui du HP, dont la résolution faible (1 388 × 1 080 p) peine à restituer les petits caractères de façon lisible.

En visioconférence, les webcams de ces ordinateurs surprennent agréablement, hormis celle de l’Acer, qui s’avère très mauvaise. Les haut-parleurs des quatre PC, toujours aussi faiblards, poussent à mettre un casque.

Les performances de ces quatre ordinateurs sont surprenantes. Les photos s’ouvrent très rapidement dans un logiciel comme Photoshop express, les filtres s’appliquent en un clin d’œil, y compris un flou radial gourmand appliqué à une lourde photo au format RAW. Dans un logiciel comme Gimp, la plupart des filtres s’appliquent aussi assez vite : seuls certains ont besoin de quelques secondes ou dizaines de secondes – un temps raccourci de moitié sur le Lenovo.

Le montage de vidéos provenant d’un smartphone ne pose aucun problème, à condition de ne pas appliquer plusieurs filtres simultanément : la lecture vidéo se mettrait alors à saccader, sauf avec le Lenovo, ici encore. Le calcul final du montage vidéo prend un temps raisonnable, trois fois inférieur sur le Lenovo, décidément rapide en création numérique. Et cela s’explique : l’Asus et l’Acer embarquent un processeur à deux cœurs, contre six pour le Lenovo. Et quatre sur le HP, dont les performances sont souvent à mi-chemin.

Toutefois, ces coups d’accélérateur sont rares : l’Asus et l’Acer se révèlent aussi réactifs que leurs concurrents dans l’écrasante majorité des cas. Seuls les temps de calcul très exigeants sont plus lents.

On note au passage la mémoire confortable offerte par trois des PC testés : 512 Go, qui permettent d’héberger de nombreuses photos et vidéos, hormis dans le HP qui n’offre que 256 Go de SSD. En revanche, l’écran de ces ordinateurs n’est pas adapté aux travaux de création les plus sérieux : leurs couleurs sont trompeuses et une partie des informations visuelles est cachée dans les zones sombres. Il faudra leur raccorder un écran externe grâce à leur prise HDMI.

Ces quatre PC intègrent une batterie relativement petite – autour de 40 mAh – contre le double pour certains ordinateurs haut de gamme. Leur autonomie en streaming vidéo plafonne donc autour de six heures et vingt minutes, l’Asus s’éteignant même une heure plus vite. On est loin de l’autonomie des PC haut de gamme, mais pour un usage domestique, cela peut suffire.

Les claviers de ces PC sont passables : leur course (la hauteur de pression des touches) est trop courte, et ils ne donnent pas, à chaque frappe, la sensation limpide que la touche a bien été utilisée. La plupart des usagers s’y habitueront, même si l’Asus leur donnera un peu plus de fil à retordre.

L’Acer, lui, souffre de deux défauts : son ventilateur est bruyant et se déclenche trop souvent, et son format est plus encombrant que celui de l’Asus, pourtant doté d’un écran aussi grand. Les gabarits du HP et du Lenovo, pourvus d’écrans plus petits, sont plus adaptés au nomadisme : ils pèsent 400 grammes de moins et mesurent environ 4 centimètres de moins en largeur, ce qui leur autorise un accès plus aisé aux sacs à dos. En contrepartie, leur écran 14 pouces affiche des textes moins lisibles que les modèles de 15,6 pouces, ce qui gênera les presbytes.

Côté connectique, tous les ports USB du Lenovo sont rapides. Chez Asus et Acer, seule une prise sur trois l’est. Beaucoup d’usagers emploieront souvent les prises lentes sans s’en rendre compte. L’Acer est le seul à ne pas intégrer de prise USB-C, plus compacte, mais cela s’avère moins pénalisant qu’on pourrait le croire : ses concurrents intègrent une prise USB-C au rabais, incapable de recharger l’ordinateur ou de servir à connecter un écran.

C’est un défaut que partagent ces quatre ordinateurs : ils sont habillés de plastique plutôt que de métal, or ce matériau protège très mal. Il faudra impérativement leur épargner les chutes – qui mettraient en danger leur électronique – et les transporter dans une housse afin d’éviter les griffures, auxquelles ils sont très sensibles.

A gauche, le plastique imitation métal du Lenovo est très sensible aux griffures, comme celui de l’Acer et de l’Asus. A droite, le plastique texturé du HP paraît mieux armé pour durer.

Le HP affiche l’indice de réparabilité le plus faible (5,5/10), trahissant la mauvaise disponibilité des pièces détachées ainsi que leur prix élevé. L’Asus souffre de problèmes de pièces également : leur disponibilité n’est garantie que deux ans, ce qui justifie son indice de réparabilité de 6,1/10. Cinq ans après l’achat, on ne pourra vraisemblablement déjà plus changer sa batterie, ce qui est pourtant une réparation courante.

Toutes ces machines peuvent être démontées avec un simple tournevis. Les vis du HP sont cependant plus retorses car cachées sous des patins en caoutchouc. On accède notamment à la batterie, et aux mémoires vive (DDR) et morte (SSD), faciles à ôter. Ces deux pièces sont conformes à la norme : on pourra les remplacer même si le fabricant refuse de fournir des pièces de rechange.

L’Asus est le PC le plus facile à démonter de tous. Il inclut un emplacement libre pour rajouter un disque dur.

Les concurrents de Hewlett-Packard et Asus bénéficient de meilleurs indices de réparabilité (autour de 7,5/10), ce qui présage une meilleure survie à sept ans. Un objectif aujourd’hui parfaitement raisonnable pour un PC à 500 euros dont on prend soin et sur lequel on installe des logiciels sélectionnés avec attention et en quantité limitée.

Le Lenovo IP 3 14ALC6 remporte ce comparatif grâce à sa polyvalence supérieure à celle de ses concurrents. Compact et léger, il passe facilement de la table au canapé et s’aventure volontiers dans un train. Son principal défaut est son écran passable.

A gauche, le Lenovo qui remporte ce comparatif. A droite, l’autre PC que l’on peut conseiller, siglé Asus.

Ce faux pas ouvre une petite porte à l’Asus R524JA, dont l’écran affiche des couleurs plus naturelles et dont la taille supérieure s’avère plus immersive. Il offre plus de plaisir lorsqu’on consulte des photos et des vidéos. Mais l’Asus est moins endurant, plus lourd, plus encombrant, et moins durable que le Lenovo. En outre, lorsqu’on s’attaque à des tâches particulièrement exigeantes, comme le montage vidéo ou le jeu 3D, il est moins rapide que son concurrent.

L’Asus a toutefois un atout supplémentaire : il est disponible en magasin immédiatement, ce qui n’est plus le cas du Lenovo, dont les stocks, encore abondants lors de la réalisation de notre test, sont aujourd’hui épuisés. Contacté, Lenovo n’a pas été en mesure de dire quand les magasins seront réapprovisionnés avec son modèle.

De subtiles variations se cachant souvent dans les références des PC, prenez garde à bien vérifier les caractéristiques des modèles sur leurs fiches produits :

Processeur Ryzen 5500u.

Mémoire vive de 8 Go, mémoire SSD de 512 Go.

Processeur i3-1005G1.

Mémoire vive de 8 Go, mémoire SSD de 512 Go.



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