OVHcloud à la place de Microsoft ? Le cloud européen dans le ciel de Bruxelles

OVHcloud à la place de Microsoft ? Le cloud européen dans le ciel de Bruxelles


L’agenda « America First » de l’administration Trump fait peser de lourdes menaces sur les infrastructures numériques européennes. La Commission cherche donc des solutions de remplacement aux technologies américaines, et OVHcloud pourrait bien tirer son épingle du jeu.

Les entreprises européennes se frottent les mains. La volonté affichée de la Commission européenne de se délester des technologies américaines va profiter à plusieurs grands noms du vieux continent, à commencer par OVHcloud. Bruxelles serait en discussions avancées avec le groupe français, spécialiste du cloud, pour remplacer progressivement les services infonuagiques fournis par Microsoft Azure, selon Euractiv.

Cloud souverain plutôt que cloud américain

« Des discussions sont effectivement en cours, à la fois avec la Commission et avec d’autres institutions et organisations publiques et privées qui étudient des projets de migration vers un cloud souverain », confirme un porte-parole d’OVHcloud à la publication. La Commission a déjà un contrat avec la société, mais aucune décision finale n’a encore été prise pour retirer complètement Azure.

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L’objectif de la Commission est double. D’abord obtenir un plus grand contrôle sur les données et les infrastructures numériques. D’autres entreprises devraient en profiter, à l’image de Scaleway (France), Aruba (Italie) ou encore IONOS (Allemagne) qui sont considérés comme des alternatives potentielles. Ensuite, l’exécutif européen espère influencer les administrations nationales à faire de même dans leurs appels d’offres publics, ce qui marquerait une véritable rupture avec la domination des géants américains du numérique.

Ce mouvement de Bruxelles, qui s’inscrit dans la stratégie Eurostack de promotion des solutions cloud européennes, est d’autant plus facilitée que les deux départements en charge du numérique au sein de la Commission (la DG CNECT et la DG DIGIT) sont désormais placés sous la tutelle d’un seul commissaire, Henna Virkkunen, en charge de la souveraineté technologique.

Évidemment, la pilule risque d’être difficile à avaler pour les mastodontes américains qui tentent maladroitement de s’attirer les faveurs de Donald Trump tout en essayant de s’en séparer le plus possible quand il s’agit de séduire les clients européens. Un exercice d’équilibriste auquel s’est récemment essayé Microsoft avec plus ou moins de réussite.

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Source :

Euractiv



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