Pour son entretien du 14-Juillet, Emmanuel Macron campe sur ses positions

Pour son entretien du 14-Juillet, Emmanuel Macron campe sur ses positions


Emmanuel Macron a longtemps trouvé l’exercice trop convenu et trop contraignant pour dérouler le fil de sa « pensée complexe ». Mais, à l’heure où l’autorité du président de la République est mise à mal, restreinte par la majorité relative du camp présidentiel à l’Assemblée nationale, le solennel de l’entretien télévisé du 14-Juillet a soudain repris du sens aux yeux d’un chef de l’Etat que ses contempteurs disent fatigué et en manque d’inspiration. Jeudi, peu après 13 heures, une fois la parade militaire achevée, Emmanuel Macron s’est donc plié à la tradition, en répondant aux questions, dans les jardins de l’Elysée, des journalistes de TF1, Anne-Claire Coudray, et de France 2, Caroline Roux.

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« Ça me touche qu’on s’inquiète pour moi », s’est amusé le chef de l’Etat lors de l’échange, pour mieux démonter les soupçons de faiblesse suggérés par l’opposition. Pugnace, résolument confiant dans sa capacité à mener à bien son projet en dépit des obstacles qui s’accumulent sur son chemin, Emmanuel Macron a tenté en une heure à peine de clarifier son cap pour les cinq années à venir, soucieux de laisser une « trace dans l’histoire » sans toutefois prétendre « écrire [cette] histoire avant de la faire ».

A la fin, celui qui, en décembre 2021, affirmait « avoir appris » de son premier mandat, regrettant certaines maladresses, semble aujourd’hui assumer pleinement son personnage, résolument libéral sur le plan économique et au-dessus de la mêlée. Certes, « Jupiter » n’est plus. « Je n’ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique même si certains avaient voulu me voir comme tel. C’est plus Vulcain, c’est-à-dire à la forge », explique-t-il. Mais le chef de l’Etat ne regrette rien. Surtout pas son propos, tenu en 2018, devant un jeune horticulteur, assurant qu’il lui suffisait de traverser la rue pour trouver du travail. « C’est une vérité », lâche-t-il.

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Le travail sera, de fait, l’une des valeurs cardinales de ce second quinquennat, avec en ligne de mire l’objectif du plein-emploi, à savoir un taux de chômage à 5 %. A l’heure où l’inflation, liée en partie au conflit en Ukraine, dévore le budget des ménages, Emmanuel Macron voit dans « le travail et les salaires » la meilleure réponse à cette question du pouvoir d’achat. Sur les salaires, il reviendra avant tout aux entreprises de faire un effort. Sur le travail, « il n’y a pas de fatalité », a-t-il expliqué, réitérant l’idée à la rentrée d’une refonte de l’assurance-chômage, évoquant une réforme de « France Travail » et l’idée d’un revenu de solidarité active (RSA) qui serait assorti de dispositifs visant à inciter plus fermement le retour à l’emploi.

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