des J’utilise Linux depuis 1997. Et il ne m’a fait défaut qu’à une seule occasion. C’est donc une performance impressionnante.
Pas de virus, pas de logiciels malveillants et pas de mises à jour forcées entraînant une défaillance du système d’exploitation.
Les premières années, cependant, ce n’a pas été vraiment facile. Caldera Open Linux 1.0 et Red Hat Linux 5.2 n’étaient pas vraiment conviviaux.
Mais aujourd’hui n’est pas hier
Le Linux d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Aujourd’hui, cette plateforme est incroyablement facile à utiliser. Il n’est plus nécessaire d’utiliser la ligne de commande. Il n’est plus nécessaire de compiler son propre noyau, d’écrire des scripts bash, de travailler avec des expressions régulières ou d’installer son propre firmware.
C’est tellement plus simple maintenant.
Dans ces conditions, pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens qui utilisent Linux sur leur ordinateur de bureau ?
Pour vous donner une idée des chiffres, l’année dernière, Linux a dépassé MacOS en tant que deuxième système d’exploitation le plus utilisé pour les jeux. Si l’on ajoute à cela le fait que Linux atteindra 4 % de parts de marché dans le monde en mars 2024, il n’y a pas vraiment de quoi s’extasier.
Ma théorie sur le peu d’enthousiasme à propos de Linux
Au cours des dernières années, j’ai élaboré une théorie.
Certes, Linux est gratuit, remarquablement stable, sûr et facile à utiliser. De plus, la majorité des cas d’utilisation du bureau sont aujourd’hui centrés sur le navigateur web. Rien que pour cela, l’idée que le manque d’applications est le problème qui empêche tant de personnes d’utiliser Linux peut être balayé d’un revers de main.
Quel est donc le problème ? Communauté des logiciels libres, bouchez vos oreilles (ou vos yeux).
Le problème, c’est l’absence d’une version représentative de Linux.
Écoutez-moi bien.
Lorsque quelqu’un vient me voir pour me demander comment se lancer dans Linux, il ne veut pas entendre une liste de distributions parmi lesquelles choisir. Je ne veux pas avoir à dire quelque chose comme « Vous pouvez essayer Ubuntu, Linux Mint, elementary OS, Zorin OS, ou Ubuntu Budgie ». Même si c’est vrai, cela peut être accablant pour quelqu’un qui n’a jamais vu le système d’exploitation en action.
Et si il existait une distribution Linux « officielle »
Malheureusement, cette diversité d’opinions n’aide pas la cause. Il y a une dizaine d’années, ce même problème m’a conduit à une idée qui, selon moi, profiterait grandement à Linux.
Considérez ceci : Et si il existait une distribution Linux « officielle ».
Pensez-y. Si une distribution devenait la version officielle, plusieurs choses intéressantes pourraient se produire.
Tout d’abord, il y aurait moins de confusion pour les nouveaux utilisateurs. Si quelqu’un veut essayer Linux, il se tournerait alors vers une version « officielle » de Linux. Cette version de Linux serait conviviale, stable, recevrait des mises à jour de niveau TLS et serait destinée (vous l’avez deviné) aux nouveaux utilisateurs.
Vers une meilleure compatibilité
Deuxièmement, les entreprises qui souhaitent porter leurs logiciels ou rendre leur matériel disponible pour Linux ne seraient pas confrontées à la nécessité de les faire fonctionner pour des centaines de distributions (ou même seulement une poignée).
Cela pourrait se traduire par la mise à disposition d’un plus grand nombre de logiciels et de matériel pour Linux.
Un autre avantage serait que davantage d’entreprises seraient disposées à utiliser Linux comme système d’exploitation de bureau.
La grande mise en garde
Voici le problème : Quelle distribution choisir pour en faire une distribution « officielle » ? Ubuntu ? Linux Mint ? elementary OS ? Zorin OS ? Fedora ?
C’est là que les choses se compliquent. Si vous demandez à un utilisateur d’Ubuntu, il vous répondra que la distribution Linux officielle devrait être Ubuntu. Il en va de même pour toutes les distributions et tous les utilisateurs.
Pour contourner ce problème, je suggérerais de baser la distribution officielle de Linux sur Debian, mais avec quelques queues d’autres distros, telles que :
- Les utilisateurs standard ajoutés au groupe sudo
- Le support de Snap et Flatpack est intégré
- Choix du navigateur web par l’utilisateur (même avec un outil lui permettant de changer facilement)
- Les nouvelles versions du logiciel sont disponibles
Il ne s’agit pas d’étouffer l’innovation ou de supprimer le choix
Avec ces éléments en place, la distribution serait maintenue et contrôlée par un collectif d’utilisateurs, de développeurs et d’entreprises (telles qu’Intel et AMD) ayant un intérêt direct dans le succès de ce projet.
Il n’y aurait pas de personne ou d’entreprise unique pour diriger le projet, afin de maintenir un certain niveau d’autonomie, de sorte que tout serait géré par un comité. Et des entreprises pourraient également aider sur le plan du marketing (comme les publicités télévisées).
Il ne s’agit pas d’étouffer l’innovation ou de supprimer le choix. Au contraire, il s’agirait d’atteindre un public beaucoup plus large avec une facilité dont Linux n’a pas bénéficié depuis sa création. En fait, la diffusion de Linux a été plutôt mauvaise depuis, eh bien, le début.
Qu’en pensez-vous ? Est-ce le moyen d’aider le système d’exploitation open-source à atteindre enfin une part de marché à deux chiffres ?