Quand une étoile rencontre un trou noir supermassif, c’est aussi lumineux

Quand une étoile rencontre un trou noir supermassif, c'est aussi lumineux


Des astronomes ont observé ce qui est présenté par l’Observatoire européen austral (ESO) comme la détection la plus lointaine d’un tour noir qui avale une étoile. Un événement qui a eu lieu à 8,5 milliards d’années-lumière de nous avec un trou noir supermassif.

Baptisé AT2022cmc, cet événement est un TDE pour Tidal Disruption Event (ou événement de rupture de marée). Il se produit quand une étoile s’approche suffisamment près de l’horizon des événements du trou noir pour être déformée et déchirée sous l’effet des forces gravitationnelles.

Un TDE à jets

Si l’événement AT2022cmc a pu être observé, c’est parce qu’il a provoqué une éjection de jets de plasma et de rayonnements depuis les pôles du trou noir en rotation. Selon l’ESO, c’est le cas pour environ 1 % des événements de rupture de marée.

Le flash lumineux de l’événement serait parmi les plus brillants jamais observés à ce jour. D’autres rares TDE à jets connus avaient été découverts grâce à des rayons gamma et des télescopes à rayons X dans l’espace. Pour AT2022cmc, c’est une première avec une détection au cours d’une étude optique.

 » Comme le jet est quasiment dirigé dans notre direction, il a pu être observé en lumière visible, ce qui constitue un nouveau moyen de détecter ces événements extrêmes « , écrit l’ESO. La production d’un tel jet demeure toutefois un mystère.

Plusieurs télescopes de la planète sur le coup

Dans le monde entier, une vingtaine de télescopes ont observé l’événement AT2022cmc à travers différentes longueurs d’onde, des rayons gamma de haute énergie aux ondes radio. Les données ont été comparées avec celles de divers types d’événements connus. C’est le cas d’un TDE à jets qui a donc été retenu.

La mesure de la distance a été faite par le Very Large Telescope de l’ESO au Chili. L’alerte initiale avait été donnée par le projet Zwicky Transient Facility en Californie.

Quand l’intensité lumineuse du jet de matière sera réduite, le CNRS souligne que les télescopes spatiaux Hubble et James Webb pourront être mis à contribution pour vérifier la galaxie de l’événement AT2022cmc.

N.B. : Source image (vue d’artiste) : ESO / M. Kornmesser.





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