Renault est formel, pour espérer pouvoir acheter la R5 E-Tech et en prendre son volant au cours de l’automne, il va falloir choisir la version haut de gamme, avec la plus grosse batterie. Contrairement à ce que le prix d’appel de la citadine électrique laisse entendre, les versions seront nombreuses sur la R5 E-Tech, et toutes ne seront pas aussi accessibles. Renault compte proposer une montée en gamme bien fournie, avec des séries spéciales, une version sportive Alpine, et motiver les clients à configurer leur exemplaire avec des accessoires personnalisés.
En plus de modifier le style, le catalogue de la Renault R5 E-Tech offrira des configurations plus ou moins intéressantes en fonction des besoins du client. On passera alors d’une citadine électrique avec 300 kilomètres d’autonomie et 95 ch à une modèle doté de 400 kilomètres d’autonomie et 150 ch. Même chose du côté de la recharge, avec une expérience plus ou moins rapide selon la version choisie. Sur ce point le choix de la batterie sera très important, puisque la R5 E-Tech n’est pas compatible avec la charge rapide, en entrée de gamme.
Le guide que nous vous proposons sera complété au fil des mois, alors que certaines informations, comme les prix des finitions et des options ne sont pas encore disponibles à ce jour. Dans son calendrier, Renault compte dévoiler en juin une version signée Alpine, la A290, et profitera de l’occasion pour annoncer la grille tarifaire des versions, ainsi que leur nom. Ensuite, il faudra attendre le mois de septembre pour la commercialisation de la R5 E-Tech, dont les livraisons commenceront à l’automne. En attendant, une campagne a été lancée pour réserver un « coupe-fil », sorte de pré-commande avant l’heure, et espérer commander la citadine électrique à sa sortie.
R5 E-Tech : les batteries
Avant toute chose, parlons des batteries, le point le plus important à bord d’une voiture électrique à ce jour. Renault se vante que ses voitures seront produites en France, mais une petite entrave sera faite côté batterie, du moins pendant un an, avec des accumulateurs chinois. Ensuite, le constructeur rapatriera la production, pour tout fabriquer et assembler à Douai.
La nouvelle Renault R5 E-Tech arrive avec deux choix de batterie : une petite à 40 kWh et une plus grande à 52 kWh (qui équipe les versions actuelles de la Zoé). Toutes les deux sont basées sur une chimie lithium-ion NMC (nickel-manganèse-cobalt) au lieu des plus classiques batteries LFP, qui sont moins chères mais aussi moins efficientes. La batterie de 40 kWh est celle qui devra porter la R5 E-Tech à une autonomie de 300 kilomètres, et positionner la citadine sous les 25 000 euros, quand la batterie de 52 kWh sera en mesure d’offrir 400 kilomètres d’autonomie.
Ces données seront relatives aux mesures WLTP que le constructeur a proposé au moment de la présentation de la R5 E-Tech au salon de Genève, fin février 2024. Autrement dit, il faudra prendre avec des pincettes ces mesures. En général, elles sont 23 % plus optimistes que ce qu’un véhicule électrique peut réaliser dans la réalité. Si la R5 E-Tech est principalement utilisée en ville, alors les mesures réelles devraient se rapprocher des mesures théoriques. En revanche, sur autoroute, il faudra compter dans les 100 kilomètres de moins.
En termes de commercialisation, Renault a confirmé qu’il allait privilégier la batterie de 52 kWh. Dans un premier temps donc, seuls les exemplaires équipés de la “grosse” batterie seront assemblés et livrés. Il est encore trop tôt pour savoir si cela ne sera l’affaire que de quelques jours ou s’il faudra attendre la fin de l’année voire le début de l’année 2025 pour voir arriver sur les routes les R5 E-Tech avec la batterie de 40 kWh.
Celle-ci sera produite dans l’usine historique de Douai, où Renault assemble actuellement ses Mégane E-Tech (et qui a vu passer les anciennes Renault 5), à un rythme de 60 véhicules assemblés par heure.
Le choix de batterie de la R5 E-Tech 2024
- 40 kWh (300 km d’autonomie)
- 52 kWh (400 km d’autonomie)
R5 Tech : les moteurs
La fiche technique de la R5 E-Tech ne variera pas uniquement côté batterie : trois moteurs seront disponibles et il va falloir bien choisir. En effet, comme avec les voitures thermiques, le moteur électrique demande davantage d’énergie s’il est puissant. Ainsi, le choix sur la R5 E-Tech fera varier l’autonomie finale. Renault compte, une fois encore, proposer à la fois un moteur accessible, et un autre plus puissant. Le troisième moteur offrira une bonne alternative.
On trouve ainsi parmi les versions de la Renault R5 E-Tech un moteur de 95 ch (70 kW), un deuxième de 122 ch (95 kW) et un troisième de 150 ch (110 kW). À l’avenir avec l’arrivée d’une version Alpine, un quatrième choix de moteur pourrait faire son arrivée. Selon les estimations, son bloc pourrait atteindre 220 ch. Comment pouvons-nous le déduire ? C’est très simple : l’actuelle Mégane E-Tech possède une version dotée de cette puissance. Il sera aussi présent dans la nouvelle Renault Scénic E-Tech que nous avons récemment essayé.
Est-ce que le bloc de 95 ch sera suffisant ? C’est la grande question, alors qu’il s’agira forcément du moteur qui équipera la version à moins de 25 000 euros de la R5 E-Tech. Pour le savoir, il faudra se pencher sur le poids de la voiture, que l’on ne connaît pas encore. En vue de son gabarit (3,92 m de long), il devrait s’apparenter au bloc de 108 ch déjà présent dans la Zoé, qui mesure 17 cm de plus en longueur. À noter que la Zoé actuelle n’est proposée qu’en deux motorisations : 108 ch ou 135 ch.
À l’instar du Scénic électrique, la R5 E-Tech ne sera certainement pas conçue pour vous plaquer au dossier en mettant le pied au plancher. Mais toutes les versions devraient pouvoir trouver leur clientèle, et la version de 150 ch devrait se montrer très à l’aise dans une citadine de ce type. Nous avions pu essayer la Peugeot e-208 électrique avec son bloc de 156 ch, est force est de constater que c’était largement suffisant – et agréable à conduire même avec un peu de relief.
Les moteurs de la R5 E-Tech 2024
- 95 ch (70 kW)
- 122 ch (95 kW)
- 150 ch (110 kW)
- 220 ch (160 kW) à confirmer sur R5 Alpine
R5 E-Tech : les puissances de recharge
Malheureusement, la version la plus accessible de la citadine électrique va devoir faire l’impasse sur certains équipements. Outre une batterie plus petite et un moteur moins puissant, elle ne pourra pas recharger sur les bornes rapides, dites DC. La recharge en courant continu est tout bonnement impossible et seule une prise AC est disponible sur la voiture, pour une charge jusqu’à 11 kW. Cela ne sera pas trop dérangeant en ville, mais si vous comptez partir en voyage, il faudra dire adieu aux arrêts de moins d’une heure.
Parmi ses versions, la R5 E-Tech disposera de trois puissances de recharge différente. La première, vous l’aurez compris, se limite à 11 kW sur du courant alternatif (pas de charge rapide). La seconde offre 80 kW et la troisième 110 kW. La marque n’a pas encore indiqué de quel puissance de recharge disposerait chaque batterie, mais il parait acquis que l’absence de charge rapide ne concernera pas la version de 52 kWh. Cette même “grosse” batterie de 52 kWh sera potentiellement la seule à pouvoir disposer d’une recharge rapide de 110 kW max. Entre les deux, la recharge en 80 kW devrait pouvoir être accessible sur l’une ou l’autre des batteries.
À 11 kW de puissance sur la version à 25 000 euros de la R5 électrique, il faudra alors compter sur une recharge de 2h30 pour passer de 10 à 80 %. Sur borne de recharge rapide, la procédure ne demande généralement pas plus de 30 à 40 minutes. Enfin, il parait probable que Renault propose également un recharge AC en 22 kW, son signe de fabrique depuis la Renault Zoé et qui a été décliné sur tous les modèles de la marque depuis.
Les puissances de recharge de la R5 E-Tech 2024
- 11 kW (pas de recharge DC)
- 80 kW
- 110 kW
R5 E-Tech : coloris et choix de personnalisation
Cinq coloris arrivent sur la Renault R5 E-Tech. En plus du jaune présent sur le concept et mis en avant lors de la présentation à Genève, les clients pourront choisir entre du bleu, du vert, du blanc et du noir. En fonction des options prises, la R5 E-Tech pourra être de coloris bi-ton. En tout, Renault précise que jusqu’à 200 choix sont possibles côté personnalisation. Cela comprend aussi des roues différentes, avec deux jantes possibles, des joncs de toit colorés et des décors de toit et de portes.
Dans l’habitacle, les sièges en tissu reprendront le panel de coloris proposé pour la carrosserie. On pourra donc retrouver du jaune, du vert, du bleu ou encore du blanc et du noir. À bord, les textiles colorés sont aussi présents sur les sièges arrière et sur les appuis-tête. La planche de bord en profite aussi. Si le levier de vitesse est un simple commodo en plastique, le catalogue d’accessoires de Renault laissera aux clients la possibilité d’y ajouter un accessoire rappelant l’ancienne R5. La marque les appelle les « e-pop shifters ».
Côté instrumentation numérique, la R5 E-Tech a été présentée à Genève avec deux écrans de 10 pouces, l’un pour remplacer les compteurs derrière le volant, et l’autre sur la partie centrale, pour l’infodivertissement. Toutes les versions de la citadine électrique ne pourront pas en bénéficier. L’entrée de gamme de la R5 E-Tech à 25 000 euros ne reprendra certainement pas ce niveau d’équipement, Renault ayant déjà suivi cette logique d’économie sur le Scénic électrique. Pour les versions qui l’auront en revanche, ce sera l’occasion de profiter d’un écran réactif, basé sur Android Automotive OS de Google, avec un large choix de plus de 50 applications disponibles.
R5 E-Tech : les technologies d’aide à la conduite
D’autres équipements ne devraient être réservés qu’aux versions les plus haut de gamme de la citadine, du côté des technologies d’aide à la conduite. À l’instar du mode « Active Driver Assist », qui permet de laisser la voiture évoluer d’elle-même dans des embouteillages, en gérant la direction, le freinage et l’accélération. Une correction de trajectoire et une aide au parking est aussi au programme, certainement pour la R5 E-Tech la mieux équipée là encore.
À bord, les occupants pourront aussi être supervisés par une fonction baptisée « alerte sortie sécurisée ». Elle permettra d’éviter d’ouvrir une portière au moment où un véhicule, un cycliste ou un piéton se présente dans l’angle mort. Le conducteur pourra lui aussi être surveillé avec une fonctionnalité qui contrôlera son attention sur la route – utile notamment de nuit face aux risques d’endormissement au volant. La version à moins de 25 000 euros ne devrait pas être dotée de ces éléments, tout comme l’accès mains libre, ou la connectivité avec l’application MyRenault.
Enfin, la question du planificateur d’autonomie n’est pas encore tranché. Dévoilé sur le Renault Scénic E-Tech cette fonctionnalité n’est disponible qu’avec les version dotées d’Android Automitive. Il parait d’ores et déjà acté que ce planificateur sera absent de la version la moins chère, mais qu’en est-il des finitions les plus élevées ?
R5 E-Tech : les séries spéciales
Nous avons mentionné l’arrivée d’une version signée Alpine de la R5 E-Tech. Ce n’est plus un secret : le constructeur la dévoilera au mois de juin prochain, et elle sera appelée A290. Elle devrait arriver avec un coloris et des jantes spécifiques, en plus de changements dans les éléments de carrosserie et d’un point de vue technique (moteur plus puissant). Elle sera certainement équipée de la meilleure dotation en équipements, avec la charge rapide 110 kW, la batterie de 52 kW, l’instrumentation numérique et les technologies d’aide à la conduite.
Ensuite, d’autres séries spéciales pourraient voir le jour et Renault avait déjà mentionné celle badgée Roland-Garros, lors de la présentation du concept. D’ailleurs, elle pourrait être disponible dès l’ouverture des commandes en septembre prochain, et faire figure de série de lancement.
Bilan : la gamme R5 E-Tech sera large
Nul doute que pour atteindre un prix aussi compétitif que 25 000 euros sur une voiture électrique, Renault va faire des concessions sur la finition d’entrée de gamme de la R5 E-Tech. À l’approche de son ouverture des commandes, se pencher sur les différentes versions sera une bonne façon d’appréhender la nouvelle citadine électrique. Entre le choix de moteurs, de puissance de charge, et de capacité de batterie, toutes les versions de la R5 E-Tech n’offriront pas la même expérience.
À bord, ce sera surtout du côté de la connectivité et des technologies d’aide à la conduite que les versions les plus haut de gamme se démarqueront. Et pour profiter des deux écrans numériques, il faudra certainement payer bien plus cher que 25 000 euros. Heureusement Renault pourra profiter du bonus de l’État à 4 000 euros, mais il faudra se dépêcher, à condition bien évidemment que celui-ci soit maintenu. Bien choisir sa version de la R5 E-Tech pourrait également dépendre de la patience de chacun, alors que seule la version dotée de la plus grosse batterie sera livrée dans un premier temps.
Vous l’aurez compris, à quelques mois de l’arrivée du modèle le plus scuté de l’année, bien des questions demeurent sans réponse. Renault devrait distiller les informations au compte-gouttes. Nous tâcherons de vous les livrer et de les mettre en perspective afin de vous aider à choisir la R5 E-Tech qui répondra le plus à vos besoins.
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