Rien n’est sacré chez Société Générale, y compris l’IT

Rien n’est sacré chez Société Générale, y compris l’IT



L’IT coûte trop cher à Société Générale. Ou du moins, les budgets pourraient être plus efficacement alloués. C’est l’avis du directeur général de la banque : Slawomir Krupa.

Dans un secteur généralement gourmand en technologie, le dirigeant décrétait en 2023 une réduction des coûts IT de 600 millions d’euros.

En bon financier, Slawomir Krupa juge les coûts trop élevés au sein de l’entreprise. Il a donc lancé un vaste programme de réduction des dépenses. Et le directeur général le rappelle dans une interview au Financial Times, “rien n’est sacré”.

1,25 milliard d’euros dépensés en conseil en 2024

“Tout est passé au crible pour s’assurer que nous gérons mieux la base des coûts”, annonce le patron de la banque, qui entend appliquer un nouveau tour de vis aux dépenses IT, notamment par une coupe franche dans le recours aux consultants.

Le consulting représentait 1,25 milliard d’euros en 2024 chez Société Générale. Certes, c’est moins qu’un an auparavant (1,32 milliard d’euros), mais encore trop aux yeux du DG. Au nom de la simplification prônée par Slawomir Krupa, il convient de réduire encore ces dépenses.

“Pour réduire la complexité, nous n’avons pas besoin de davantage de consultants, mais de moins de consultants”, argue-t-il ainsi. En internalisant plus de missions, le patron table donc sur des solutions plus simples et efficaces.

75% d’applications dans le cloud en 2026

Les équipes IT vont donc devoir encore se serrer la ceinture. Par une approche plateforme et une migration plus intensive sur le cloud (privé et public), Slawomir Krupa prévoit de faire des économies. La banque vise en particulier 75% d’applications sur le cloud public ou privé d’ici 2026.

Par la massification du cloud et la réutilisation, l’acteur financier anticipe 600 millions d’euros de réductions de coûts d’ici l’année prochaine.

“Notre modèle opérationnel largement décentralisé débouche sur une architecture complexe, une infrastructure fragmentée et un portefeuille applicatif très étendu”, considère le directeur général.

“Nous ne bénéficions pas assez de notre taille. Avec une dépense de 4,7 Md€ en 2022, notre technologie est coûteuse par rapport à sa taille et à nos concurrents, épingle encore le dirigeant. Motif pour lequel il plaidait récemment dans un podcast pour une mutualisation IT entre les banques françaises ?



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