Vincent Coudrin, directeur de projet interministériel cloud à la Dinum, le soulignait le 18 mars lors de la conférence “l’État dans le cloud”, de nouveaux marchés s’ouvrent pour les fournisseurs qualifiés SecNumCloud.
Motif : l’aval de l’Anssi à la migration de systèmes on-premise vers le cloud. Cela vaut pour les ministères, mais aussi pour les OIV.
“Ce sont des nouvelles commandes”, insiste le cadre de la Dinum. A condition de proposer les services attendus, notamment en matière de conteneurisation.
Souveraineté, cloisonnement total et rapidité de déploiement
C’est justement sur ce segment que vient de se positionner Outscale, la filiale cloud de Dassault Systèmes. L’entreprise annonce OKS pour Outscale Kubernetes as a Service, une “plateforme managée et dédiée”.
La promesse du fournisseur, c’est la création rapide d’environnements client Kubernetes dans le cloud public, avec garantie d’isolation et conformité aux exigences SecNumCloud 3.2. Le triptyque pour Outscale : souveraineté, cloisonnement total et rapidité de déploiement.
Sur un marché où l’offre souveraine poursuit son développement et où les hyperscalers accélèrent leurs investissements, l’acteur français s’inscrit lui aussi dans le mouvement en faveur de l’hybridation des systèmes d’information.
L’hybridation suppose cependant des efforts en matière d’interopérabilité. Rappelons que Gartner prévoit une massification du recours aux conteneurs d’ici 2029. A cette échéance, 95% des organisations exploiteront cette technologie en production.
Des conteneurs pour les workloads IA/ML
L’interopérabilité “est devenue un enjeu stratégique majeur”, estime dès lors Outscale. Dans le cadre d’une approche décrite comme “souveraine et hybride”, le CSP hexagonal qualifie ainsi OKS de “garantie d’un Cloud souverain interopérable”.
Avec l’ajout de cette offre Kubernetes, Outscale prépare en particulier le terrain aux développements des entreprises dans le domaine de l’intelligence artificielle – en plus de fournir des services managés pour les applications critiques.
Toujours selon Gartner, plus de 75% des workloads AI/ML fonctionneront dans des environnements conteneurisés d’ici 2027, contre moins de 50 % en 2024. La sensibilité des données et des applications d’IA peut toutefois nécessiter le recours à des services qualifiés SecNumCloud.