Uber passe la première pour concurrencer Google et AWS sur l’IA e …

Uber passe la première pour concurrencer Google et AWS sur l'IA e ...



33 millions de trajets par jour. Voilà le terrain de jeu quotidien d’Uber. Mais il s’agit là aussi d’une extraordinaire source de données. Et désormais, le géant américain ne se contente plus de les exploiter en interne. Il ouvre les portes de son arsenal technologique avec Uber AI Solutions, une nouvelle entité taillée pour séduire les entreprises en quête de services de données et d’intelligence artificielle.

L’annonce n’est pas un hasard. Si Amazon, Google et Microsoft dominent le marché du cloud et de l’IA, Uber emprunte une voie similaire. Il s’agit de bâtir pour soi, puis de monétiser pour les autres.

L’entreprise promet un accès à son infrastructure interne, testée à grande échelle dans la mobilité et la livraison, pour :

  • Entraîner des modèles d’IA
  • Valider des agents d’IA
  • Gérer des workflows complexes de données

En somme, Uber ne vend plus seulement du transport, mais de la puissance cognitive. Et ce tout à fait de la même manière que Amazon à un moment donné de son histoire à décidé de louer son infrastructure de puissance de calcul et de stockage. AWS était ainsi né.

À quoi sert Uber AI Solutions, concrètement ?

Uber déploie plusieurs services au sein de cette nouvelle branche, chacun visant un segment précis du cycle de développement de l’IA. Il ne s’agit pas seulement d’outils, mais d’une chaîne de production complète, déjà rodée sur le terrain.

  • Un task platform mondial : à l’image des chauffeurs, des experts qualifiés en finance, droit, linguistique ou codage peuvent y accomplir des tâches de type annotation, traduction ou vérification. Uber étend ainsi son modèle gig au travail intellectuel.
  • Uber Data Foundry : une bibliothèque de jeux de données sur mesure (audio, image, texte, vidéo) destinée à entraîner des modèles de langage ou des IA multi-modales.
  • Des outils d’annotation et de validation de l’IA : Uber commercialise les mêmes plateformes utilisées en interne pour superviser les sorties d’agents IA et garantir leur qualité.
  • Une interface “humaine” pour décrire les besoins : plus besoin de coder pour configurer un projet IA. Uber propose une couche logicielle qui traduit des consignes simples en tâches opérationnelles.

« Nous avons investi dans une plateforme technologique de classe mondiale pour répondre à nos besoins croissants en matière d’annotation, de test et de localisation des données. Nous la mettons désormais à disposition », explique l’entreprise.

Pourquoi Uber entre-t-il maintenant dans l’arène de l’IA d’entreprise ?

Derrière cette offensive se cache une conviction : Uber est avant tout une entreprise de données note Constellation Research. Elle a bâti son avantage compétitif sur la capacité à collecter, classer, tester et affiner l’information dans des environnements urbains complexes.

En rendant ces briques technologiques disponibles, Uber se positionne non plus comme un simple utilisateur d’IA, mais comme un fournisseur de matière première stratégique pour tout l’écosystème.

Le moment est bien choisi. L’explosion des LLMs et des agents d’IA pousse les entreprises à chercher des jeux de données propres, localisés et bien étiquetés – exactement ce que sait produire Uber. En industrialisant ce savoir-faire, la société pourrait capter une nouvelle source de revenus, avec des marges potentiellement bien supérieures à celles du transport.

L’enjeu est clair : dans un monde où l’intelligence artificielle devient une infrastructure aussi critique que l’électricité, ceux qui contrôlent les données bien structurées contrôleront les modèles.



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