un ancien responsable d’OpenSea condamné par la justice américaine

un ancien responsable d’OpenSea condamné par la justice américaine


Un ancien responsable d’OpenSea, plate-forme d’échanges spécialisée dans les NFT (non-fungible token, ou jetons non fongibles en français), a été condamné mercredi 3 mai par un tribunal de New York, aux Etats-Unis, pour fraude et blanchiment d’argent, rapporte l’agence Reuters. Nathaniel Chastain, qui avait la possibilité de choisir les NFT mis à l’honneur en page d’accueil d’OpenSea, a été reconnu coupable d’avoir utilisé ce pouvoir pour son enrichissement personnel, en décidant de mettre en avant, sur le site, des NFT qu’il venait d’acheter pour ensuite les revendre en faisant une plus-value. Il a ainsi pu générer plus de 50 000 dollars de profits illégaux.

« Il a abusé de sa position chez OpenSea pour se remplir les poches et a menti pour se couvrir », a déclaré lundi le procureur Thomas Burnett. M. Chastain avait plaidé non coupable, ses avocats arguant que, chez OpenSea, le fait de savoir quels NFT allaient être exposés sur sa page d’accueil ne pouvait pas être considéré comme une information confidentielle, et qu’il ne pouvait donc ici s’agir de délit d’initié. « Personne n’a dit à Nate [Chastain] qu’il ne pouvait utiliser ou partager cette information », ont-ils plaidé.

En réponse, la procureure Allison Nichols a fait valoir que l’accusé avait utilisé des comptes anonymes sur la plate-forme afin de réaliser ses transactions illégales, démontrant ainsi qu’il avait conscience que ses actes étaient répréhensibles. « Il savait qu’il était en train de violer l’accord de confidentialité d’OpenSea », a-t-elle asséné.

Nathaniel Chastain, qui a dû démissionner en septembre 2021 après que son employeur a découvert ses manœuvres, était poursuivi depuis juin 2022. Sa condamnation pourrait avoir des répercussions plus larges, selon les experts interrogés par Reuters, puisqu’elle implique que les règles interdisant aux investisseurs ou aux traders de procéder à des transactions en se fondant sur des informations qui n’ont pas été rendues publiques au préalable sont aussi valables pour le secteur des cryptomonnaies.

Le Monde avec Reuters



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