Ce sont deux équipes de scientifiques localisés dans le sud de la Russie qui ont annoncé avoir découvert, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre dernier, un astéroïde géocroiseur d’une taille plutôt conséquente.
L’astéroïde en question mesure un demi-kilomètre de diamètre et orbite autour du soleil sur une trajectoire allongée avec une révolution de 3,44 ans. Sa trajectoire elliptique l’amènera ainsi à se rapprocher de la Terre, mais pas suffisamment pour devenir une réelle menace.
Les scientifiques ont déterminé ainsi que la trajectoire de l’astéroïde ne représente pas une menace pour notre planète « dans un avenir prévisible ». Néanmoins rien n’est jamais très sur avec ces corps lancés à pleine vitesse dans notre système : filant à plus de 20 000 km/h, leur trajectoire peut être altérée par le passage à proximité de lunes et planètes, ou déviée par la collision avec d’autres corps.
C’est d’ailleurs ce qu’à tenté la NASA la semaine dernière sur Dimorphos avec sa mission Dart : un impacteur a été propulsé à grande vitesse sur un astéroïde pour en dévier la trajectoire de quelques degrés. Presque une semaine après l’impact, il faudra encore patienter et observer la course de l’astéroïde pour constater si sa trajectoire a bel et bien été modifiée.
Rappelons qu’à ce jour, nous ne disposons d’aucun moyen ni même de procédure permettant d’éviter la collision avec un astéroïde. Les agences spatiales du monde entier tiennent un registre des corps célestes observés afin d’en suivre la trajectoire. Notons que la plupart de ces astéroïdes sont trop petits pour créer un impact sur Terre : alors que la plupart se décomposent dans notre atmosphère, il y a également plus de chance qu’ils tombent dans les océans que dans une zone habitée.
Néanmoins, tout risque n’est pas écarté : la météorite la plus spectaculaire et dévastatrice en date s’est écrasée à Tcheliabinsk en Russie le 15 février 2013, elle a occasionné de nombreux dégâts et n’a été repérée qu’un peu plus d’une heure avant de pénétrer notre atmosphère.