L’Agence spatiale européenne (ESA) a dévoilé cette semaine sa promotion 2022 d’astronautes. Parmi les cinq astronautes de carrière sélectionnés, la France est représentée en la personne de Sophie Adenot.
La précédente promotion remontait à 2009 avec six astronautes et dans ses rangs le Français Thomas Pesquet. Ce dernier est aujourd’hui très expérimenté avec deux séjours dans la Station spatiale internationale et presque 400 jours dans l’espace. Une idée de ce qui attend Sophie Adenot.
Les 22 États membres de l’ESA, associés et coopérants ont également validé un budget de 16,9 milliards d’euros sur une durée de trois à cinq ans. C’est un budget record pour l’ESA qui est en hausse de 17 % par rapport aux 14,4 milliards d’euros qui avaient été accordés lors du conseil ministériel de 2019.
Très loin du budget de la Nasa
Toujours premier pays contributeur, l’Allemagne engage 3,5 milliards d’euros. La France et l’Italie sont juste, soit respectivement 3,2 milliards d’euros et 3,1 milliards d’euros. Le Royaume-Uni suit à raison de 1,9 milliard d’euros.
Le budget record pour l’ESA est une bonne nouvelle dans un contexte de forte concurrence avec les États-Unis, la Chine ou encore l’Inde… et malgré la coopération spatiale de rigueur.
Le budget européen ne rivalise cependant pas avec celui de l’Agence spatiale américaine. La Nasa a reçu un montant total de 24 milliards de dollars pour cette seule année 2022.
La science en premier
Avec le budget de 16,9 milliards d’euros, 3,2 milliards d’euros sont consacrés à la science et au programme scientifique, 2,8 milliards d’euros pour le transport spatial et les lanceurs (Ariane 6, Vega C, véhicule réutilisable et orbital Space Rider…), 2,7 milliards d’euros pour l’exploration humaine et robotique, 2,7 milliards d’euros pour le programme d’observation de la Terre (suivi du changement climatique notamment), 1,9 milliard d’euros pour les activités de télécommunications.
» Les ministres représentant les États membres, les membres associés et les États coopérants de l’Agence ont conjointement décidé d’étendre les ambitions spatiales de l’Europe afin de continuer à servir ensemble les citoyens européens. […] L’Europe va pouvoir renforcer son autonomie, son leadership et sa pérennité dans le spatial « , commente l’ESA au sujet du budget accordé.
À noter que les ministres ont par ailleurs décidé de prolonger la participation de l’Europe à la Station spatiale internationale jusqu’en 2030.
N.B. : Source images : ESA.