Lorsque j’ai commencé à utiliser macOS, mon navigateur par défaut était Safari. Cela a duré longtemps, principalement parce que tous les autres navigateurs n’étaient pas aussi performants en termes d’optimisation de l’autonomie. Mais certains aspects de Safari ne correspondaient pas vraiment à mes attentes, notamment en matière de sécurité. Comme presque tout ce qu’Apple crée, on est contraint de suivre les méthodes de l’entreprise. Autrement dit, Safari ne confiait pas la sécurité du navigateur à l’utilisateur.
C’est pourquoi, lorsque j’ai entendu parler du navigateur Orion pour la première fois, j’ai voulu l’essayer.
Qu’est-ce que le navigateur Orion ?
Orion est un navigateur web basé sur le moteur de rendu WebKit. Pour ceux qui l’ignorent, un moteur de rendu permet à une application de présenter des pages web à l’utilisateur.
Chrome sur iOS utilise le moteur de rendu WebKit (Chrome sur tous les autres appareils, y compris macOS, utilise Blink).
Outre WebKit, Orion se présente comme Safari.
Qu’est-ce qui rend Orion si spécial ?
Plusieurs fonctionnalités permettent à Orion de se démarquer. La première et la plus importante est la sécurité. Ce qui m’a vraiment impressionné, c’est qu’Orion n’envoie aucune télémétrie. Les informations privées sont protégées et ne sont jamais divulguées… nulle part.
Ensuite, il propose des onglets verticaux en arborescence, que je trouve bien plus efficaces que les onglets horizontaux traditionnels. Non seulement vos onglets sont plus faciles à visualiser, mais ils sont aussi plus faciles à organiser. En prime, il existe des groupes d’onglets. La seule chose qui manque ici, c’est une fonctionnalité similaire à celle des espaces de travail.
Un autre avantage d’Orion est sa prise en charge des extensions Chrome et Firefox. Certaines extensions sont disponibles pour l’une, mais pas pour l’autre. Vous ne manquerez donc aucune de ces fonctionnalités.
S’ajoutent également le blocage intégré des publicités et des traqueurs, activé par défaut, ainsi que :
- Vitesse
- Préservation des ressources système
- Synchronisation entre appareils
- Mode lecture
- Blocage automatique des vidéos en lecture
- Trousseau pour les mots de passe
- Incrustation d’image
- Mode économie d’énergie
- Autorisation du copier-coller (sur les sites qui ne le permettent généralement pas)
La dernière fonctionnalité que je mentionnerai est le Mode Focus. Avec ce mode, si vous appuyez sur la combinaison de touches (⇧⌘F), toutes les distractions disparaissent de la fenêtre. J’apprécie particulièrement cette fonctionnalité, car elle supprime tous les éléments du navigateur web, vous permettant ainsi de vous concentrer sur le contenu en cours. J’ai beaucoup utilisé le mode Focus lors de mes tests, car je trouve qu’il m’aide à me concentrer sur ce que je regarde. La tentation de regarder autre chose disparaît (jusqu’à ce que j’appuie sur le même raccourci clavier) et je peux profiter d’une fenêtre propre, sans contenu.
Mon expérience
Après avoir utilisé Orion pendant environ une semaine, je suis arrivé à une conclusion importante : Safari sur macOS n’est plus pour moi. J’ai trouvé Orion rapide, économe en batterie et bien plus flexible que le navigateur Apple. Pour moi, Orion est ce que Safari serait si Apple lâchait un peu la pression. C’est clairement indiqué dans Paramètres > Avancé, où vous pouvez activer la prise en charge des extensions Firefox et Chrome.
Le seul point décevant est que les thèmes Firefox ne fonctionnent pas. J’en ai installé quelques-uns pour tester, mais aucun ne s’est appliqué. Ils s’installent mais ils ne sont tout simplement pas visibles. La bonne nouvelle, c’est que c’est le seul problème que j’ai rencontré avec Orion.
Autre bonne nouvelle : l’équipe d’Orion prévoit de créer une version Linux du navigateur. Aucune date n’est indiquée, mais le projet est en cours. Après Epiphany, ce sera seulement le deuxième grand navigateur basé sur WebKit à être disponible pour Linux, et j’ai hâte de voir ses performances.
Si vous souhaitez tester Orion, vous pouvez le télécharger pour macOS, iOS et iPadOS depuis la page de téléchargement officielle.