Une bactérie fossile vieille de 1,75 milliard d’années révèle de très anciens secrets

Une bactérie fossile vieille de 1,75 milliard d'années révèle de très anciens secrets


L’Université de Liège affirme avoir réalisé une découverte majeure dans un désert australien en mettant en évidence des fossiles de bactéries vieux de 1,7 milliard d’années qui donnent des détails sur les premiers temps de la vie sur Terre.

Il s’agit de cyanobactéries de type Navifusa majensis qui ont vraisemblablement contribué à l’épisode d’oxygénation de l’atmosphère terrestre, l’oxygène étant produit par photosynthèse grâce à l’énergie solaire.

Ces observations permettent de confirmer l’hypothèse d’une oxygénation produite durant des millions d’années par des cyanobactéries dont les fossiles fournissent des détails sur leur organisation et leur fonctionnement.

L’hypothèse des thylakoïdes

Le fossile de bactérie présente ainsi des thylakoïdes, des membranes spécifiques permettant l’opération photochimique de la photosynthèse. Or, les chercheurs n’avaient pas jusqu’à présent de traces de ces thylakoïdes antérieures à 1,2 milliard d’années.


Fossile de Navifusa majensis découvert dans désert McDermott, en Australie
(credit : Emmanuelle Javaux / Université de Liège)

Avec la découverte de l’Université de Liège, ces structures viennent de prendre un coup de vieux de plus de 500 millions d’années, confirmant que les cyanobactéries sont présentes sur Terre depuis un temps plus ancien que ce que l’on pensait.

Cela ne dit pas encore si cette présence vivante existait déjà avant la phase d’oxygénation mais l’étude permet de raffiner le travail de recherche de ces vestiges très anciens.

Trouver éventuellement des fossiles encore plus anciens n’est pas impossible mais la tâche est compliquée par l’érosion naturelle et la tectonique des plaques qui remodèle constamment les continents et fait disparaître les structures les plus anciennes.

La photosynthèse, processus essentiel du vivant

La mise en évidence de cyanobactéries vieilles de 1,7 milliard d’années suggère que la phase d’oxygènation de l’atmosphère s’est déroulée assez tôt dans l’histoire de la Terre.

L’oxygène, qui n’était qu’un déchet de la réaction de photosynthèse, s’est accumulé dans l’atmosphère du fait de l’activité de proto-cyanobactéries jusqu’à atteindre le taux de près de 20% actuel.

Il est ensuite devenu indispensable à l’émergence de formes de vies plus complexes qui ont donné la richesse du vivant qui a perduré malgré plusieurs phases d’extinction massive.



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