Près de quatre mois après l’enlèvement de David Balland et de sa compagne, une nouvelle affaire de séquestration dans la communauté crypto vient d’être dévoilée.
Ce samedi 3 mai vers 21h, les policiers de la brigade de recherche et d’intervention de la préfecture de police de Paris (BRI-PP) sont en effet intervenus à Massy-Palaiseau, dans l’Essonne, au sud de Paris, pour délivrer le père d’un entrepreneur spécialisé dans les crypto-monnaies.
Ce dernier avait été enlevé deux jours auparavant, vers 10h30, à Paris, dans le 14e arrondissement, précise le parquet de Paris. Selon le site Actu17.fr, le quinquagénaire aurait été emmené de force dans un fourgon aux couleurs d’un spécialiste de la livraison de colis, UPS. Les malfaiteurs exigeaient alors une rançon. Son montant précis n’a pas été détaillé par la justice, Le Parisien signalant lui une tentative extorsion portant sur une somme allant de cinq à sept millions d’euros.
Flair policier
L’enlèvement, repéré par des témoins, entraînait alors l’ouverture d’une enquête judiciaire, confiée à la brigade de répression du banditisme et à la police judiciaire parisienne. Avec des charges visées particulièrement lourdes. L’enquête a en effet été ouverte pour « arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition commis en bande organisée, extorsion en bande organisée avec arme et participation à une association de malfaiteurs ».
Après des « investigations téléphoniques », souligne Le Parisien, les policiers ont enfin pu donner leur assaut, dans la soirée du samedi 3 mai, pour délivrer la victime, visiblement séquestrée dans cette villa d’un quartier tranquille. « Nous ne sommes jamais sûrs à cent pour cent », expliquait sur l’antenne de BFMTV Thierry Sabot, le chef de la BRI-PP.
Outre des « données techniques rapportées » par la cellule d’assistance technique, le « flair policier » plaidait cependant en faveur d’une intervention.
La victime blessée
A raison donc. L’assaut va permettre de délivrer le quinquagénaire. Blessé, il a été pris en charge par les secours. L’intervention policière a également permis l’arrestation dans la maison de quatre personnes, âgées d’une vingtaine d’années, et d’une cinquième, au volant d’un des véhicules.
Le lendemain, le dimanche 4 mai, deux autres suspects, une personne d’environ trente ans et une autre de moins de vingt ans, ont à leur tour été arrêtées. Ces sept gardes à vue étaient toujours en cours, ce lundi matin.
Elles peuvent durer jusqu’à 96 heures, rappelle le parquet de Paris. Elles pourraient déboucher prochainement, en cas d’éléments probants, sur l’ouverture d’une information judicaire et des mises en examen.