Nvidia a fini par avoir gain de cause : le champion américain des semi-conducteurs pourra de nouveau vendre ses puces H20, utilisées pour l’intelligence artificielle, à la Chine, selon ce dernier. Trois mois plus tôt, Washington avait pourtant interdit une telle vente.
Les États-Unis lâchent du lest dans leurs restrictions sur les semi-conducteurs, et c’est Nvidia, le champion américain des puces, qui l’annonce. Lundi 14 juillet, l’entreprise américaine a déclaré dans un billet de blog qu’elle allait reprendre la vente de ses « H20 », des puces conçues pour le marché chinois et destinées à l’intelligence artificielle (IA), une vente interdite trois mois plus tôt. Dans son communiqué, le géant des nouvelles technologies explique avoir « déposé des demandes pour vendre à nouveau les Nvidia H20. Le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt ».
Il s’agit d’un véritable revirement, puisqu’en avril dernier, Washington avait décidé de limiter drastiquement la vente de puces d’intelligence artificielle de Nvidia à la Chine. L’administration américaine avait interdit la vente des puces H20 de Nvidia et de puces MI308 d’AMD dans le pays. Les « H20 » de Nvidia avaient pourtant été modifiés pour répondre aux exigences américaines : l’entreprise américaine avait rendu ces puces moins puissantes afin qu’elles tombent en dessous des seuils de performance fixés par Washington.
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Le durcissement des restrictions, qui ont commencé en octobre 2022, avait mis vent debout le PDG de Nvidia, Jensen Huang. Ce dernier avait expliqué être de plus en plus impacté par les restrictions américaines sur les semi-conducteurs. Selon l’homme à la tête du premier fabricant mondial de puces électroniques, ces sanctions lui auraient fait perdre sa position dominante en Chine. En quatre ans, la part de marché de l’entreprise américaine dans le pays est passée de 95 % à 50 %, selon Nvidia. Le champion américain des semi-conducteurs a aussi déploré le coût de ces nouvelles restrictions, évaluées à 5,5 milliards de dollars supplémentaires.
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Des sanctions américaines qui favorisent les entreprises chinoises ?
Or, le dirigeant estime que son entreprise ne peut pas se passer d’un client comme la Chine, qui dépense plus en puces que n’importe quel pays au monde.
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Pour ce dernier, les contrôles américains à l’exportation ont permis à la Chine de développer leur propre chaîne d’approvisionnement en la matière. Ces règles pourraient finir par pousser d’autres pays à adopter les produits d’entreprises chinoises comme Huawei, et plus largement la technologie d’IA chinoise, au détriment des sociétés américaines, estime-t-il.
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Guerre des semi-conducteurs : les combines des géants chinois pour contourner les sanctions US
Depuis, Jensen Huang a directement plaidé sa cause auprès de Donald Trump et des membres de son gouvernement, vraisemblablement avec succès. Cette annonce du revirement, qui n’a pas encore été confirmée officiellement par l’administration américaine, intervient alors que Jensen Huang est à Pékin pour assister à une conférence sur les chaînes d’approvisionnement. La semaine dernière, Nvidia a atteint une valorisation boursière de 4 000 milliards de dollars.
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