une piscine sur trois détectée par l’IA ne serait pas imposable

Piscine Fisc


L’intelligence artificielle du fisc fait des erreurs en détectant des piscines imposables qui ne le sont pas, selon la CGT Finances Publiques des Bouches-du-Rhône. Il revient aux contribuables imposées pour des piscines inexistantes de se défendre.

Depuis quelques années, le fisc utilise l’intelligence artificielle pour détecter les piscines et autres infrastructures de jardin — vérandas, garages… — que les contribuables auraient « oublié » de déclarer. Ces extensions peuvent en effet faire l’objet d’impôts supplémentaires.

Des piscines fictives, mais imposées

Le mois dernier, le ministère des Comptes publics déclarait que 140 000 piscines non déclarées au fisc avaient été détectées, permettant aux collectivités de « récolter 40 millions d’euros au titre de la taxe foncière », s’était réjoui Thomas Cazenave. En plus des impôts supplémentaires à régler, la découverte de ces structures peut faire l’objet d’amendes allant de 150 à 1 200 euros. Le ministre délégué a aussi confirmé que l’intelligence artificielle allait être élargie à d’autres bâtiments non déclarés.

Mais voilà : la CGT Finances Publiques des Bouches-du-Rhône affirme auprès de La Provence qu’« il y a au moins 30 % d’erreurs » dans la détection des piscines. L’algorithme analyse les couleurs dans les images aériennes : « si la couleur de l’eau d’une piscine ne correspond pas au ’bon’ bleu, le robot ne la détecte pas ». À l’inverse, l’algo pouvait au début prendre des vessies pour des lanternes : les aires de stationnement pour les handicapés ou les bâches dressées par les agriculteurs devenaient des piscines…

Autre problème plus embêtant : l’IA ne saurait pas distinguer une piscine en dur d’une piscine démontable, ce type d’infrastructure n’étant pas imposable. Le hic, c’est qu’en cas de doute, le fisc impose. C’est aux contribuables de prouver qu’ils ne possèdent pas de piscine, ce qui provoque au passage un engorgement auprès de l’administration et du cadastre qui font face à une vague de réclamations.

Et à en croire le syndicat, les choses ne sont pas prêtes de s’arranger. Les nouveaux logiciels ne sont en effet plus traités avant d’être mis en service : « ce sont des prototypes qui essuient les plâtres, en situation réelle ». Voilà qui n’est guère rassurant, sachant que Gabriel Attal a annoncé que l’IA allait être massivement déployée au sein de l’administration.

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Source :

La Provence



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