Une révolution énergétique pour les centres de données

Une révolution énergétique pour les centres de données


Les data centers, gigantesques infrastructures qui hébergent nos données numériques, sont de véritables gouffres énergétiques, d’autant plus avec l’avènement de l’IA. Mais une lueur d’espoir apparaît à l’horizon grâce à une équipe de chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada.

Ils ont mis au point une mise à jour du noyau Linux qui pourrait révolutionner la consommation d’énergie de ces centres névralgiques de l’internet. Imaginez pouvoir réduire drastiquement la facture énergétique des entreprises en changeant simplement une trentaine de lignes de code ! incroyable, mais vrai !


Quelle est l’astuce pour arriver à cette prouesse ?

L’astuce réside dans la gestion de la fonction appelée suspension des IRQ (demandes d’interruption envoyées au processeur pour demander son attention). En réduisant les interruptions inutiles lorsqu’il y a beaucoup de trafic sur le réseau, cela permet au processeur de se concentrer de manière plus continue sur les tâches principales définies par les interruptions de haute priorité.

La consommation énergétique devient alors bien plus efficace, comparé à un fonctionnement où il passe constamment d’une tâche à une autre. Les interruptions de faible priorité restent en attente et ne viennent plus le perturber. Il faut bien s’imaginer que le processeur passe son temps à être « dérangé » par divers processus lui demandant de réaliser telle ou telle action, et cela provoque une sollicitation permanente qui le fait travailler inutilement.

Pour imager cette optimisation, c’est comme si le processeur apprenait à mieux gérer son attention, en se concentrant sur les tâches importantes quand il est très occupé, tout en restant attentif quand il y a moins à faire, un peu similaire à notre mode de fonctionnement.

Cette innovation et d’ores et déjà intégrée à la nouvelle version du noyau Linux 6.13.

Linux code

Des économies pour l’industrie, et du bien pour l’environnement

L’impact potentiel de cette mise à jour est considérable. Les data centers sont connus pour leur consommation énergétique importante, et une réduction de 30% représenterait des économies substantielles, tant sur le plan financier qu’environnemental.

Cette amélioration pourrait être particulièrement bénéfique pour les grandes entreprises technologiques qui gèrent d’immenses infrastructures de data centers, comme Google, Amazon, Meta, pour ne citer qu’eux. Elle s’inscrit dans une tendance plus large visant à rendre l’informatique plus durable et respectueuse de l’environnement.



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