BYD va pouvoir livrer plus de 9 200 voitures en une seule fois grâce à son nouveau bateau. Le 27 avril, ce géant des mers a pris la direction du Brésil pour son inauguration. Un marché porteur pour le constructeur de voitures électriques qui n’a toujours pas d’usine sur place.
Le plus grand navire-cargo au monde peut transporter 9 200 voitures, et il appartient à BYD. Le 27 avril, la marque chinoise l’a lancé depuis sa ville natale à Shenzhen, en lui conférant le même nom. En décembre 2024, un autre cargo débarquait, du nom de Changzhou, en plus de l’Explorer No.1, inauguré en janvier 2024. Ces deux immenses bateaux n’égalent pourtant pas le nouveau Shenzhen : plutôt que 7 000 exemplaires de voitures, il peut en transporter 9 200. Deux autres navires sont encore prévus, pour aider la marque chinoise à exporter ses voitures de partout, sans compter sur une entreprise externe.
En termes de dimensions, le nouveau navire mesure 220 mètres de long pour 37,7 mètres de large. En hauteur, il possède 12 niveaux, plus que la plupart des parkings… La surface totale pour venir y placer les nouveaux exemplaires de BYD atteint 20 terrains de foot. Pour livrer ses voitures à temps, il pourra compter sur de puissants moteurs qui l’entraîneront jusqu’à 34,3 km/h accompagné de deux types de carburants : du gaz naturel liquéfié, en plus du carburant marin conventionnel.
BYD a choisi le Brésil pour le premier voyage. Et ce n’est pas étonnant. La marque a de grandes ambitions sur place, et un projet d’usine – la plus grande après celle de Chine – a été suspendu à cause de révélations sur les conditions de travail proches de l’esclavage de l’entreprise en charge de la construction du site. Le site brésilien devait être la première usine de BYD en dehors de l’Asie. Parmi ses 4 millions de véhicules électrifiés vendus en 2024 dans le monde, la marque en écoulait 170 000 au Brésil, en hausse de 85 % sur un an. Le nouveau navire viendra prêter main forte en permettant de faire un pont entre la Chine et le pays émergent, avec 9 200 livraisons possibles.
La croissance de BYD et ses projets d’usines européennes
Sur les trois premiers mois de l’année 2025, les ventes de BYD au Brésil ont augmenté de 29,8 %, et s’établissent sur tous les marchés étrangers confondus au nombre de 206 000 unités. Comparé au premier trimestre l’année dernière, le nombre a déjà doublé. En Europe, le constructeur s’attend à se que ses ventes doublent. Les autres marchés porteurs seront le Japon, le Mexique et la Corée du Sud.
En Europe, les négociations ont repris concernant les frais de douane avec les constructeurs chinois. Bruxelles ne cherche pas à être plus souple, mais à profiter de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. En attendant qu’une solution alternative puisse être trouvée face aux frais d’importation, BYD compte sur de nombreuses usines européennes en construction. Parmi elles, la plus importante se trouvera en Hongrie, et doit ouvrir cette année. Au mois de mars, Bruxelles a ouvert une enquête concernant cette usine, pour déterminer si le constructeur avait bénéficié de subventions illégales ses travaux, créant un avantage déloyal sur le marché européen.
En parallèle, une usine va ouvrir en Turquie, et un troisième site est dans les cartons. « L’emplacement et le calendrier sont encore en cours de discussion » avait déclaré la présidente de BYD Stella Li au début du mois de mars.
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