Si la technologie évolue sans cesse, la zone grise juridique qui entoure les nouvelles innovations grandit aussi. L’intelligence artificielle en est un excellent exemple. Pourtant, elle est de plus en plus intégrée dans la vie quotidienne, ce qui rend les lignes directrices et les limites plus nécessaires que jamais. C’est pourquoi la Maison blanche a publié ce mardi un « projet de charte des droits de l’IA » pour aborder cette question.
Que ce soit en demandant à Alexa de jouer votre chanson préférée ou en utilisant la reconnaissance faciale pour déverrouiller votre téléphone, nous utilisons l’IA quotidiennement pour nous faciliter la vie. Malgré ses avantages, cette technologie présente également des inconvénients, comme les risques de partialité et les problèmes de sécurité. « Trop souvent, ces outils sont utilisés pour limiter nos opportunités et empêcher notre accès à des ressources ou des services essentiels », regrette la Maison blanche dans un communiqué.
« En Amérique et dans le monde entier, des systèmes censés aider aux soins des patients se sont révélés peu sûrs, inefficaces ou biaisés. Les algorithmes utilisés dans les décisions d’embauche et de crédit se sont avérés refléter et reproduire des inégalités indésirables existantes ou intégrer de nouveaux préjugés et discriminations nuisibles », précise-t-elle.
Pour protéger les droits civiques et les valeurs démocratiques, la Maison blanche a identifié cinq principes destinés à guider la conception, l’utilisation et le déploiement des systèmes automatisés. Lorsqu’ils sont appliqués, ces principes sont censés « établir des barrières contre les préjudices potentiels ».
Des doutes en pagailles
Le plan directeur précise que le cadre s’applique aux systèmes automatisés qui « ont le potentiel d’avoir un impact significatif sur les droits, les opportunités ou l’accès aux ressources ou services essentiels du public américain ».
Malgré les efforts déployés pour contrôler les effets négatifs de l’IA, certains critiques affirment que le code de bonne conduite adopté par la Maison blanche ne sera pas efficace, car il ne s’agit pas d’un document juridiquement contraignant. Il « manque de mordant », indique de son côté le magazine Wired.
Dans le détail, ce plan doit conduire à la mise en place de systèmes sûrs et efficaces, à une meilleure protection contre la discrimination algorithmique, à une confidentialité des données ainsi qu’à une information renforcée, mais aussi à la confection de systèmes de back-up sûrs et éprouvés.
Naviguer dans les eaux inexplorées de la réglementation de l’IA posera sûrement des défis. Reste qu’avec ce nouveau code pour l’IA, la Maison blanche a fait la lumière sur une question importante qui touche à la fois la vie quotidienne des individus et l’industrie technologique dans son ensemble.
Source : ZDNet.com
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