Yamaha accuse un retard sur le marché des moteurs de vélos électriques. Le fabricant japonais va tenter de le combler e,n revoyant complètement ses motorisations et son écosystème.
Après Bosch, c’est au tour de Yamaha de dévoiler ses nouvelles motorisations pour vélo électrique lors de l’Eurobike 2025. Mais là où l’Allemand a choisi de renouveler une partie de ses motorisations, Yamaha a opté pour une petite révolution. Ce n’est pas un nouveau moteur, comme le Performance Line PX par exemple qui a été annoncé chez les fabricants japonais, mais une toute nouvelle plateforme qui a pour objectif de rivaliser avec les meilleures références.
Ce sont donc trois nouveaux moteurs, deux batteries, mais aussi et surtout un tout nouvel écosystème qui ont été dévoilés en amont d’une commercialisation qui ne devrait pas intervenir avant le printemps 2026. Ce changement majeur devrait en entraîner d’autres côté afficheurs, mais aussi application, deux aspects sur lesquels Yamaha accuse un sérieux retard par rapport à la concurrence.
L’autre avantage du PW-LINK, c’est le nom de cette nouvelle plateforme, c’est son ouverture et son interopérabilité avec les fabricants tiers. Ainsi, Yamaha explique qu’un « fabricant d’eBike peut utiliser un cadre unique avec une gamme de combinaisons PW-LINK, pour une personnalisation et une variété accrues pour les consommateurs finaux ».
3 nouveaux moteurs pour un maximum de polyvalence
À tout seigneur tout honneur, commençons par la pièce centrale de la plateforme : le moteur.
Dans un peu plus d’un an, il faudra donc compter avec trois nouvelles références dans le catalogue Yamaha, et chacune d’entre elles a une visée bien précise :
- Yamaha PW-X4 : la puissance avant tout
© Yamaha PW-X4
C’est le plus puissant et le plus « coupleux » des nouveaux moteurs japonais. Avec 100 Nm de couple et 800 W de puissance, le X4 vient tutoyer les unités motrices les plus puissantes du moment, telles que le Performance Line CX (dans sa version mise à jour) ou encore le moteur Avinox de DJI.
Alimenté par un système 48 V, il ne pèse que 2,6 kg et se destine avant tout au VTT électrique. Avec lui, c’est très simple, Yamaha vise le meilleur rapport couple/poids de sa catégorie.
- Yamaha PW-S3 : la polyvalence
© Yamaha PW-S3
Plus qu’une déclinaison « milieu de gamme » du X4, ce X3 est avant tout destiné aux vélos de trekking, d’aventure et aux vélos cargo électriques. Ce remplaçant attitré du PW-S2 promet surtout des performances plus élevées à moyen et haut régime. Basé sur un système 48V et doté lui aussi de la technologie zéro cadence, il sera décliné en trois versions : S3 et S3 Cargo à 85 Nm de couple et S3 Easy à 60 Nm de couple. Son poids : 2,8 kg.
- Yamaha PW-L1 : compact et léger
© Yamaha PW-L1
À l’image de Bosch ou de Fazua qui ont développé des unités d’entraînement ultra compactes, le L1 vise avant tout la légèreté. Enveloppé d’un boîtier en magnésium, comme le Perfomance Line SX chez Bosch, il ne pèse que 2 kg, ce qui en fait l’un des moteurs les plus légers du marché. En contrepartie, il se limite à un couple de 60 Nm. Il vise évidemment un public de sportifs, avec en ligne de mire des gravel électriques, des vélos de route ou des VTTAE légers.
Des batteries protégées contre le feu
Du côté des batteries, la donne est plus simple dans la mesure où Yamaha ne souhaite pas multiplier les références. Les deux nouvelles références sont la PW-LINK 840 et la PW-LINK 540, chaque chiffre correspondant à la capacité en Wh qu’elles proposent.
Que ce soit la PW-LINK 840 et ses 4,3 kg ou la PW-LINK 540 et ses 3,1 kg, toutes deux intègrent deux nouveautés : un système de protection contre la propagation du feu en cas de souci ainsi qu’un système antivol sur lequel Yamaha n’a pas fourni plus de détails.
Malgré toute sa bonne volonté et l’ampleur de ses annonces, Yamaha aura fort à faire pour compenser le retard accumulé depuis quelques années. Car si sur le papier cette plateforme PW-LINK semble à niveau par rapport à ce qui se fait de mieux aujourd’hui sur le marché, il ne faut pas oublier qu’elle ne pourra pas être commercialisée avant l’été prochain. En un an, la concurrence aura encore le champ libre pour progresser.
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