1 jour avec la nouvelle console de Nintendo, on l’achète ?

1 jour avec la nouvelle console de Nintendo, on l’achète ?


Qu’il est difficile de succéder à une reine emblématique ! Qu’on se rassure, on ne demande pas à la Switch 2 de rentrer dans le costume de Charles III. Dans le cas présent, la « Queen » n’est autre que la Nintendo Switch, une « petite console » qui s’est modestement écoulée à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde.

Ce règne de près d’une décennie touche donc à son terme et, pour celle qui reprend le flambeau, la tâche s’annonce ardue. Cela n’a pas empêché le train de la hype de franchir le mur du son au moment de l’officialisation de la console le 2 avril dernier. Depuis, c’est une attente interminable. Une attente qui a pris fin hier matin et qui s’est soldée par de longues sessions de jeu et de test depuis. Nous sommes donc 24 heures plus tard, et même si notre Switch 2 n’a pas chauffé toute la nuit, nous devons confesser qu’elle n’est pas restée longtemps éteinte…

© Le bel et grand écran de la Switch 2 fait son effet immédiatement – 01net.com

24 heures, c’est évidemment trop court pour un test complet. Rassurez-vous, celui-ci sera publié dans quelques jours, mais c’est tout de même suffisant pour avoir un premier avis sur la nouvelle console hybride de Nintendo. Et comme les premières impressions, ça compte, nous allons prendre le temps de revenir sur tous les aspects de la console, toutes les nouveautés que nous avons pu essayer et surtout quelques fonctionnalités qui nous font de l’œil depuis cette annonce au Grand Palais qui a mis notre âme de joueur en émoi.

Un premier choc de taille

Le premier contact avec la Switch 2 est aussi le plus impressionnant, surtout pour un utilisateur qui a l’habitude de jouer avec la console « dockée » en mode salon. La bête a pris du muscle, ou plutôt de la diagonale. Son plus grand écran est la première chose qui saute aux yeux et, 24 heures plus tard, c’est l’un des aspects dont on ressort le plus marqué.

Bien qu’il s’agisse d’un affichage à technologie LCD (il y a fort à parier que Nintendo pense déjà à une Switch 2 OLED rangée quelque part dans sa boite à idées), on prend plaisir à utiliser la Switch 2. Plus grand et légèrement plus lumineux, l’écran est aussi doté d’une meilleure fréquence de rafraîchissement (120 Hz contre 60 Hz auparavant). Et bien que certaines sociétés très sérieuses telles qu’Apple semblent penser que le commun des mortels n’est pas sensible à ce genre de détails techniques (coucou l’iPhone 16 et l’iPhone 16e), il n’en demeure pas moins que pour les joueurs, le 120 Hz ça compte et, surtout, ça saute aux yeux !

Nintendo Switch 2 Test 4
© Jouer à la Switch 2 et partager son jeu en mai temps sur une Switch classique – 01net.com

Passer de 6,3 pouces (pour la Switch) ou de 7 pouces (pour la Switch OLED) à un écran de 7,9 pouces, semblait nécessaire pour Nintendo afin de garder une taille respectable face au Steam Deck et autres ROG Ally X. Après plusieurs heures de jeu, c’est l’élément physique qui reste le plus marquant et qui n’a pas seulement des conséquences heureuses. Plus grande, la Switch 2 est également plus lourde, ce qui, au bout de quelques heures de jeu se fait sentir. Pas de quoi reprendre un abonnement à la salle, rassurez-vous, mais dans des plus petites mains, d’enfants par exemple, cela pourrait compter.

Des Joy-Con séduisants, la fin du drift ?

L’autre nouveauté matérielle qui nous semble essentielle, ce sont les nouveaux Joy-Con. Plus grands, plus larges, mais aussi dotés de sticks plus imposants, ils disposent surtout d’un nouveau système de fixation. Terminé le rail dans lequel il fallait glisser les manettes et qui était parfois sujet à des inversions fâcheuses. En lieu et place, les nouveaux Joy-Con utilisent deux petits aimants, via les touches L et R devenues métalliques. L’idée est remarquable, son application impeccable. On clipse et on déclipse les Joy-Con d’un geste aussi simple qu’agréable. Surtout, à l’usage, notre principale crainte sur ce nouveau système découvert lors de l’annonce de la Switch 2 a disparu. En effet, pour amorcer le détachement des Joy-Con, il faut appuyer sur un petit bouton à l’arrière. Mais que se passe-t-il si notre doigt dérape au cours d’une partie endiablée de Mario Kart World ? Le Joy-Con finit-il au sol, et avec lui nos espoirs de victoire ? Eh bien non, car là aussi les choses ont été plutôt bien faites et même si vous appuyez malencontreusement sur ce bouton, il persiste une légère retenue qui ne peut être levée qu’avec la volonté réelle de détacher la manette de la console. Autrement dit, on sent le Joy-Con se déboiter légèrement, mais il se remet immédiatement et très facilement en place. Ajoutons à cela qu’il y a un certain plaisir à retirer et remettre les Joy-Con en place, la manipulation étant assez plaisante et le petit bruit qui l’accompagne quasi gratifiant. Est-ce pour autant la fin du Joy-Con drift ? Il est permis de rêver, mais on attendra quelques mois avant de le confirmer.

Nintendo Switch 2 Mea
© En main, la console est bien plus grande, mais aussi plus lourde – 01net.com

Quand est-ce qu’on joue enfin à Mario Kart World ?

On ne s’étendra pas outre mesure sur le processus d’installation de la console. Celui-ci a été largement détaillé dans notre vidéo de déballage et d’installation de la nouvelle console de Nintendo. Comme toute procédure de mise en route, ce dernier a le potentiel de séduction d’une déclaration d’impôts et dure bien plus de temps qu’il n’en faudrait.

Une fois l’installation terminée, on se retrouve en terrain vraiment connu. Si vous attendiez un renouveau logiciel sur la Switch 2, vous risquez d’être déçus. L’interface est sensiblement identique à celle de la Switch originale, à l’exception d’un léger re-design de quelques icônes. Les premières nouveautés arrivent lorsqu’on télécharge notre version online de Mario Kart World et qu’on a enfin affaire aux fameuses cartes de jeu virtuelles. Mis à part ce point précis et l’ajout de quelques icônes (GameShare et GameChat), il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent côté interface, ce qui accrédite la thèse selon laquelle, le Switch 2 est une évolution hardware avant tout.

Nintendo Switch 2 Test 9
© Titouan au “travail” – 01net.com

Et si l’aspect est quasi identique, l’expérience en matière de navigation profite à plein tube du changement de moteur. Que ce soit sur les différents menus, en jeu ou encore dans le Nintendo eShop, la navigation est fluide. Tellement qu’on se surprend à reprendre en main notre Switch d’antan pour réaliser à quel point celle-ci peinait sur des tâches pourtant basiques.

Premières expériences de jeu

On vous dira tout le bien qu’on pense de Mario Kart World dans un prochain article dédié. En attendant, sachez qu’allumer une Switch 2, c’est aussi prendre le risque de vouloir vérifier la qualité de l’émulation d’un F-Zero GX, version Gamecube, et de se retrouver deux heures plus tard à savourer le plaisir retrouvé d’un Zelda « The Windwaker »… Pas merci l’abonnement au Nintendo Switch Online !

On soulignera également la qualité du Nintendo Switch 2 Welcome Tour, le petit jeu démo qui permet de faire connaissance avec toutes les nouveautés de la console, à la manière d’un Astro sur Playstation. Le soin et la qualité apportés à cette démo sont inversement proportionnels au manque de discernement de Nintendo, qui a choisi de faire payer 9,99 euros une démo censée apprendre à bien utiliser sa console de jeu.

Pour le reste, l’expérience de jeu profite surtout de l’élargissement de l’écran et de la vélocité du SoC Nvidia pour apporter la fluidité qui faisait tant défaut à sa glorieuse aînée. Alors certes, on se surprend parfois à regretter l’absence d’écran OLED (ou à anticiper la douleur d’avoir à le payer 150 euros de plus dans deux ou trois ans), mais pour le reste, le plaisir de jeu est vraiment au rendez-vous et vient corriger les quelques moments récurrents de frustration vécus avec la Switch première du nom. « Voilà, c’est comme ça que le jeu aurait toujours dû tourner », entend-on de la part de Titouan, notre collègue qui enchaine les comparaisons. « Mais oui, c’est fluide », entend-il en écho de l’autre côté du bureau. Il est à peine 11 h et déjà quatre Switch 2 ont déjà été déballées à la rédaction.

La fluidité tant espérée, c’est bien, mais où sont les véritables nouveautés ?

GameShare / GameChat : des promesses et des limites

En parallèle d’une évolution technique significative (à l’exception de l’écran), la Switch 2 s’offre aussi quelques nouvelles fonctionnalités dites sociales. Nous avons détaillé le fonctionnement de GameShare, la possibilité de partager ses jeux, et de GameChat l’option qui permet de communiquer en jeu avec ses amis. Ce qui ressort de ces deux nouveautés, c’est à la fois une grande ambition dans l’intention, mais aussi certaines limites dans l’exécution. Celles-ci sont techniques, dans le cas de GameChat ou contextuelles avec un faible nombre de jeux compatibles dans le cas de GameShare. Mais dans les deux cas, ces fonctionnalités traduisent une réelle volonté de Nintendo d’ajouter davantage de convivialité à sa console hybride. Cette convivialité qui faisait partie de l’ADN des consoles de la marque, que ce soit sur la DS (qui permettait déjà de lancer certains jeux à plusieurs), mais surtout sur la Wii. Et si la Switch est et restera un succès inconditionnel, on ne peut que constater qu’elle a bâti ce succès sans ce côté convivial.

Nintendo Switch 2 Test 3
© La Switch 2 face à la Switch – 01net.com

GameShare, mais surtout GameChat traduisent cette volonté de ramener le plaisir d’un jeu partagé au cœur de la console. Celle-ci en est désormais capable techniquement, aux joueurs de s’en emparer désormais. Pour notre part, nous avons été bluffés par la gestion du GameShare, simple à utiliser, intuitif et… fluide ! Quand on vous dit qu’elle est fluide, cette Switch 2 !

Quant à GameChat, la fonction dont Nintendo semble le plus fier, celle qui est scandée dans toutes les pubs TV pour Mario Kart World : « faites la course ensemble où vous voulez, quand vous voulez », elle tente de compenser la faiblesse de sa qualité graphique par le plaisir qu’elle apporte en jeu. Est-ce que ce sera suffisant pour s’imposer comme une fonction incontournable ?  Cela dépendra probablement du profil de chaque joueur et de la longueur de liste d’amis.

Nintendo Switch 2 au meilleur prix Prix de base : 469 €

Voir plus d’offres

Tout ce qui manquait à la Switch, et quelques trucs en plus

Attendue comme le messie depuis près de 10 ans, la Switch 2 est autant une nouvelle console que la version améliorée de son illustre prédécesseure. Oui, cette Switch 2 corrige tous les plus gros défauts de la première version. Oui, elle devrait enfin permettre de profiter de certains titres sans enrager sur la qualité d’affichage ou la latence. Et oui, à bien des égards, cette Switch 2 est la Switch Pro que nous n’avons jamais eue.

Ces 24 premières heures avec la nouvelle console de Nintendo, nous ont donné à voir et à gouter à une console certes séduisante, mais dont on pardonnera difficilement l’absence d’écran OLED. En contrepartie, on pourra gratifier Nintendo d’une véritable volonté d’innovation alors même que le form factor, lui, n’a pas évolué. Surtout, outre le bond spectaculaire en termes de performances, ce qui marque cette Switch 2, ce sont ces fonctions sociales. Le GameShare, mais surtout le GameChat ne sont pas parfaits techniquement, mais ils sont sans doute l’incarnation de ce que Nintendo fait de mieux : du plaisir de jeu à partager, de la convivialité. C’est cet ingrédient peut-être plus que les autres qui pourrait faire en sorte que cette Switch 2 soit un peu plus qu’un successeur sérieux, mais quelque peu paresseux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.