100 Go de données révélant le côté obscur du constructeur

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La fuite à l’origine d’un article en date du 25 mai 2023 du journal allemand Handelsblatt accablant pour Tesla provient d’un lanceur d’alerte ayant fourni 100 Go de données sur le fonctionnement interne du constructeur de véhicules automobiles.

Elles comprennent des signalements concernant un fonctionnement problématique du système Autopilot dont les plus récents remontent à 2022, avec notamment des accélérations brusques, des freinages intempestifs ou bien encore des arrêts fantômes, le système croyant détecter une situation problématique, au risque de provoquer des accidents, ce qui a été le cas pour un millier des 4000 incidents recensés.

Tesla a régulièrement été la cible de critiques concernant son système Autopilot, accusé de se comporter parfois bizzarement. Toutefois, le constructeur a souvent pu parer aux critiques en épluchant les données transmises par les véhicules et en démontrant la responsabilité du conducteur n’appuyant pas sur la bonne pédale.

Un SAV qui en dit le moins possible

Les données en fuite évoquent également des pratiques concernant le service après-vente du constructeurs et par lesquelles le constructeur semble chercher à se prémunir de toute responsabilité.


Elles pointent notamment le fait que les employés du SAV doivent fournir le moins d’information possible et essentiellement verbalement, ne laissant ainsi aucune trace écrite des problèmes rencontrés.

La fuite de données concerne enfin une problématique plus large de sécurisation des données des salariés comme des clients, avec un accès aux données personnelles de 100 000 personnes auxquelles sont reliées des informations de type numéro de sécurité sociale, adresses email, numéro de téléphone, coordonnées bancaires…

Le RGPD en défaut ?

Tesla n’a pas encore officiellement réagi à ces révélations issues des Tesla Files mais l’équivalent de la CNIL aux Pays-Bas (où se trouve le siège social européen de Tesla) a déjà indiqué s’intéresser à la question de ces données personnelles en fuite en violation du RGPD, sans préciser si une investigation a été lancée, rapporte l’agence Reuters.

La fuite serait le fait d’un ancien employé mécontent ayant utilisé ses identifiants pour accéder au service technique et récupérer les données. Il pourrait faire l’objet de poursuites.

Le mois dernier, un autre problème avait été relevé avec l’accès et le partage par certains employés de Tesla de vidéos prises depuis  l’habitacle des véhicules, en violation des règles de confidentialité appliquées.



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