La première maquette de l’avion-cargo sera présent au 55e salon international de l’aéronautique du Bourget pour rencontrer ses futurs clients. Il a de sérieux arguments pour le transport de fret, lui qui pourra même décoller et atterrir sur des pistes non goudronnées de 1 800 mètres de long.
L’entreprise nord-américaine Radia veut montrer de quoi elle est capable au salon du Bourget 2025. Du 16 au 22 juin prochain, elle dévoilera la première maquette de WindRunner, annoncé comme le plus gros avion-cargo au monde avec une capacité de chargement douze fois supérieure à celle d’un Boeing 747, équivalent à 7 700 mètres cubes. À bord de son fuselage, il sera possible de transporter aussi bien des pales d’éoliennes que d’acheminer sur des sites de lancement des systèmes satellitaires. Les forces armées sont aussi visées pour utiliser un tel avion de transport de fret.
WindRunner n’a pas encore été assemblé, mais une première maquette sera donc visible au salon aéronautique du Bourget, qui lancera sa 55e édition d’ici trois semaines. Un moyen de rencontrer ses futurs partenaires de fabrication, qui sont nombreux à venir d’Europe. Radia aurait en effet signé des partenariats avec Leonardo et Magroup Magnaghi Aerospoace en Italie, Aernova en Espagne, et des accords seraient en cours de discussion du côté de la France et de l’Allemagne.
En travaillant ensemble sur le futur plus gros avion du monde en capacité de chargement, WindRunner, Radia et ses partenaires viserait à la création de 4 000 emplois hautement qualifiés au sein de l’Union européenne. Aernova, en Espagne, serait en charge du développement de l’aile et des pylônes du moteur de l’avion. Leonardo, en Italie, se chargerait du fuselage. Enfin, une entreprise new-yorkaise du nom de AFuzion se chargerait d’aider Radia en matière de sécurité et de certification.
« La France est un marché clé pour l’avenir de Radia – non seulement en tant que pôle d’excellence aérospatiale, mais aussi comme partenaire stratégique dans les domaines de l’innovation énergétique et de défense », a déclaré Mark Lemke, Vice-président de la Supply Chain chez Radia. « Nous avons hâte de construire des relations industrielles durables ici et dans toute la région. »

Les dimensions et l’objectif du WindRunner
L’avion WindRunner devrait mesurer 108 m de long, pour 24 m de haut, avec une envergure des ailes de 80 m. À son bord, Radia veut pouvoir embarquer des pales d’éoliennes de 100 m de long, grâce à une capacité de 105 m de long et 7,3 m de haut. Sur son site, l’entreprise soulignait la difficulté des infrastructures pour acheminer des pales d’éoliennes de 70 m. Avec WindRunner, Radia ouvrirait la possibilité d’installer des éoliennes plus performantes. L’avion-cargo devrait aussi pouvoir atterrir sur des pistes non goudronnées de 1 800 m de long, pour se retrouver au plus proche des parcs éoliens.

Ce n’est pas pour rien que dans son portefeuille d’activités, Radia est aussi actif dans le développement de projets éoliens, avec notamment le projet de GigaWind, « l’une des principales applications de WindRunner », qui doit prouver que l’éolien onshore (terrestre) est plus pratique que l’éolien offshore (en mer), notamment pour sa facilité de construction et d’entretien. C’est elle qui doit, avec ses pales de 100 m, offrir 6 MW de plus de capacité qu’une éolienne avec des pales de 70 m.
Restera à connaître le bilan carbone d’un tel mastodonte. Radia annonce, naturellement, vouloir utiliser du carburant d’aviation durable (SAF) dans ses quatre réacteurs.
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Source :
Air Journal