Les États-Unis ont mené une vaste opération visant le streaming illégal le mois dernier. Plus de 130 sites pirates IPTV ont été saisis, privant des milliers d’utilisateurs de contenus sportifs. C’est l’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) qui se trouve à l’origine de l’offensive.
Tout au long du mois de décembre 2024, les autorités américaines ont fait fermer un total de 138 sites de streaming illégal. Ces plateformes IPTV cumulaient plus de 800 000 visites annuelles. La plupart des visiteurs se trouvaient aux États-Unis et au Canada.
Cette opération d’envergure découle d’un signalement réalisé par The Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), une coalition mondiale d’entreprises de divertissement qui lutte contre le piratage en ligne depuis 2017. Parmi les grands noms de cette organisation, on trouve des géants tels que Netflix, Disney, Warner Bros., Universal, Sony ou encore Apple. L’organisme se décrit comme la « principale coalition anti-piratage au monde ».
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Un coup de filet de grande envergure
Comme l’explique l’Alliance dans son communiqué de presse, ce « réseau de piratage sportif en direct » était essentiellement hébergé sur des serveurs au Vietnam. C’était l’un des plus grands réseaux de piratage sportif au monde. Surtout, c’est le plus gros réseau fermé par une action de l’Alliance depuis sa création il y a huit ans.
« La fermeture de ce réseau de piratage sportif en direct mondialement connu est une énorme victoire dans notre campagne contre le piratage des programmes sportifs en direct », se félicite Larissa Knapp de la Motion Picture Association (MPA), une organisation commerciale américaine qui représente les principaux studios de cinéma et de télévision.
Pour la responsable, l’opération doit servir « d’avertissement aux opérateurs de piratage » dans le monde entier. Les associations de défense des ayants droits n’ont pas l’intention de s’arrêter là. D’autres sites pirates sont d’ores et déjà dans leur collimateur.
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beIN Sports, Canal+ et DAZN
Sur les sites pirates déchus, les internautes pouvaient regarder « quotidiennement des événements sportifs, y compris du contenu de toutes les ligues sportives américaines et des ligues mondiales ». Aux dires de The Alliance for Creativity and Entertainment, tous ses membres ont été affectés à divers degrés par l’existence de ce réseau pirate.
C’est surtout le cas des entreprises spécialisées dans le sport, comme beIN Sports, Canal+ et DAZN. Ce dernier indique qu’il est « très agréable qu’une opération criminelle de cette ampleur a été supprimée », car « le piratage compromet souvent la sécurité des données des fans, qui sont ensuite utilisées à des fins illégales ».
Parmi les sites fermés de force par la justice américaine, on trouveMethStream, CrackStreams, WeakSpell, ou encore MarkkyStreams. Cette opération s’inscrit de la guerre menée par les ayants droits et les forces de l’ordre contre le streaming illégal. Ce conflit fait également rage en Europe. Fin novembre, les polices européennes ont en effet mis la main sur un réseau d’IPTV illégale et de streaming pirate qui recensait 22 millions d’utilisateurs dans le monde.
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Source :
ACE