Des hackathons dans une centaine d’établissements scolaires, le lancement d’une plateforme Osint dédiée aux collégiens et aux lycéens et un site web dédié pour en savoir plus sur les métiers de la cybersécurité. Voici quelques-unes des mesures de la campagne “Demain spécialiste cyber”, lancée récemment par l’Anssi, l’Éducation nationale et le Campus cyber.
Pourquoi une telle mobilisation des pouvoirs publics? “Les effectifs cyber ont augmenté de 89 % ces dernières années”, remarque Michel Van Den Berghe, le patron du Campus Cyber. Mais ils restent “en dessous de la demande malgré des salaires très attractifs”, ajoute-t-il, ou encore une palette variée de métiers, comme par exemple celui d’analyste SOC.
Préjugés à combattre
Pour combler ce déficit, évalué à environ 15 000 postes à pourvoir par le cabinet de conseil Wavestone, la nouvelle campagne de communication doit attirer des profils moins geek et plus féminins. Alors que l’informatique était une profession très mixte à ses débuts, elle est devenue un bastion masculin, une tendance accentuée dans la cybersécurité.
“Il est prioritaire d’attirer plus de jeunes vers la filière cybersécurité en leur présentant la diversité des profils et des métiers pour déconstruire les préjugés actuels du secteur : uniquement tech, solitaire et masculin”, résument les pouvoirs publics. Un effort pour former plus de spécialistes cyber jugé aussi crucial pour la “souveraineté” du pays.
Susciter des vocations
D’où l’intérêt de la nouvelle campagne, qui doit permettre de susciter des vocations pour des carrières numériques, le corollaire indispensable au développement des formations dans le secteur. Il faut “convaincre au plus tôt que ces carrières sont à la portée de chacune et chacun”, précise Vincent Strubel.
Outre les actions déjà mentionnées, la campagne “Demain spécialiste cyber” prévoit également la diffusion de six affiches dans les établissements scolaires, la diffusion d’un spot vidéo sur les médias de France Télévisions et les réseaux sociaux, et la promotion du parcours “Pix Cyber” pour “valoriser l’apprentissage des compétences numériques des élèves”.