L’Observatoire de la démocratisation des usages de la donnée dans les organisations en France souligne quelques paradoxes. Ainsi, les entreprises françaises sont une large majorité à considérer les données comme un outil majeur de leur transformation numérique.
En effet, selon le sondage réalisé par Odoxa, 78 % d’entre elles se disent déjà engagées dans une démarche de valorisation de ce patrimoine. En outre, 85 % des décideurs considèrent l’utilisation des données comme un axe de développement important.
Source : Opendatasoft.
La data plus complexe à s’approprier par les PME
Pour 39 % d’entre elles, il est même jugé « prioritaire ». A noter que ce sentiment se renforce au sein des grandes entreprises. Parmi les organisations de 5 000 salariés et plus, 49 % considèrent la data comme prioritaire pour le développement. Cette part est inférieure de 11 points, à 38 %, dans les sociétés qui comptent entre 50 et 249 collaborateurs.
Plusieurs raisons justifient cet intérêt pour les données et leur exploitation. Selon l’étude, ces enjeux constituent un « aspect essentiel » de la transformation digitale pour 82 % des répondants.
77 % estiment en outre que l’utilisation de la data encourage l’innovation, 76 % qu’elle améliore la performance des collaborateurs et 74 % qu’elle participe à une meilleure prise de décision. 53 % y voient même un moyen de faire baisser les coûts du personnel.
Malgré ces bénéfices identifiés de la valorisation des données, un fossé demeure entre les paroles et les actes. Et cela se traduit par un niveau de maturité des organisations françaises qui demeure perfectible.
33 % confrontées à des résistances sur la démocratisation
Cette marge d’amélioration semble néanmoins d’abord la résultante de « dernières résistances », plus que d’un manque de volonté. Ainsi, 33 % des entreprises se classent dans la catégorie des organisations dites « conventionnelles ».
Elles ont presque tout pour être « data centric », la famille la plus mature, et dont relèvent 21 % des répondantes. Gouvernance, ressources, outils… les conventionnelles, qui emploient majoritairement 5 000 salariés et plus, disposent de moyens adéquats.
En revanche, elles font « face à de dernières résistances sur la pertinence de diffuser une culture de la donnée pour tous, l’ouverture exhaustive de la donnée ne leur semblant pas être nécessaire », analyse l’étude.
Aux conventionnelles s’ajoutent 24 % d’entreprises « à la croisée des chemins ». Au total, Opendatasoft évalue donc à 57 % la part des organisations françaises « en cours d’adaptation ». 22 % demeurent en revanche « non engagées », c’est-à-dire sans stratégie data, soit plus que les 21 % data centric.
« Tout l’enjeu des prochaines années est de faire basculer les 79 % restants sur ce chemin, pour construire les organisations du futur, résilientes et transformées, en mesure de répondre aux crises contemporaines », commente Jean-Marc Lazard, CEO et cofondateur d’Opendatasoft.
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