Le groupe de Mark Zuckerberg a entamé sa dernière vague de licenciements, qui concerne cette fois les équipes marketing, communication et modération de contenus. Depuis novembre dernier, l’entreprise aura remercié près de 21 000 salariés.
Le plan avait été annoncé, et il est suivi à la lettre. Meta, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a entamé, comme prévu, sa dernière grande vague de licenciements, rapporte Reuters, mercredi 24 mai. Mark Zuckerberg, le patron du groupe, avait prévenu dans un billet de blog que près de 10 000 emplois seraient supprimés, une partie fin avril, et l’autre fin mai. Nous sommes à la fin du mois de mai, et le jour J est arrivé : « un autre jour difficile », a écrit Lori Goler, responsable des ressources humaines de Meta, aux employés.
En novembre dernier, c’étaient déjà 11 000 postes qui avaient été supprimés. Puis en mars et en avril, on estime que ce sont près de 4 000 salariés qui ont été remerciés. La vague actuelle concernerait donc près de 6 000 personnes, travaillant cette fois au sein des équipes commerciales, comme celles chargées du marketing, de la communication, mais aussi celles de la modération de contenus et des questions réglementaires. À propos de ces derniers licenciements, le patron du groupe avait expliqué qu’il s’agissait de restructurer « substantiellement » les équipes commerciales et de revenir à un « ratio plus optimal entre les ingénieurs et les autres fonctions ».
Des salariés avertis par courriel
À Dublin, siège européen de Meta, près de 490 personnes vont devoir partir – ce qui représente 20 % de l’effectif irlandais, a expliqué Meta. Au sein du groupe, c’est la douche froide pour certains qui espéraient échapper au dernier écrémage de l’entreprise. Certains employés ont reçu la nouvelle de leur licenciement par un e-mail mercredi 24 mai, très tôt dans la matinée, comme le raconte ce salarié licencié sur son compte LinkedIn. « Hier, je n’arrivais pas à dormir, mais je n’osais pas non plus consulter mon courrier électronique professionnel avant 5 heures du matin, heure à laquelle nous savons que nous sommes en sécurité (c’est à dire non concernés par la vague de licenciement, ndlr).,(…) Vers 4 h 30 du matin, j’ai reçu un courrier de la direction dans ma messagerie personnelle et j’ai réalisé intuitivement que j’étais concerné par ce licenciement », explique-t-il.
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Meta a été l’une des premières sociétés de la Silicon Valley à licencier, après avoir embauché massivement pendant la crise du Covid-19, comme toutes les entreprises de la tech. Ses effectifs avaient presque doublé entre le début de l’année 2020 et la fin de l’année 2022. Ces derniers mois, le groupe a été contraint de réduire la voilure en raison de l’inflation et de la baisse de ses revenus publicitaires, au cœur de son modèle économique. Mais c’est aussi le niveau d’investissement important dans son métavers, puis dans ses projets de développement d’intelligence artificielle, qui ont obligé le groupe à réduire drastiquement certains budgets, ainsi que ses effectifs. Cette dernière vague ne sera pourtant pas la dernière, a prévenu Meta. D’autres licenciements devraient avoir lieu dans les prochains mois, mais ils seront de moindre envergure.
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Source :
Reuters