4 Français sur 10 ont déjà utilisé une IA dans leur vie personnelle ou professionnelle. Cela positionne la France dans le peloton de tête dans la course à l’adoption de l’IA, ce qui ne veut pas dire pour autant que l’intelligence artificielle s’est installée définitivement dans nos vies.
La France n’a pas à rougir de sa position dans le secteur de l’IA. Alors certes, il est toujours possible de faire mieux, mais les résultats d’une étude de Microsoft sont encourageants. 40,9 % des Français ont déjà utilisé au moins un outil ou un service basé sur l’intelligence artificielle, derrière l’Irlande (41,7 %) et la Norvège (45,3 %) en Europe. Le taux est de 26,3 % aux États-Unis.
La France dans le top 5 mondial de la diffusion de l’IA
Alors il faut nuancer la statistique. Le rapport parle en effet de la proportion d’individus ayant interagi avec l’IA sous toutes ses formes : assistants vocaux (Gemini, Alexa, Siri…), outils de traduction ou de résumé automatisé, fonctions IA intégrées dans les logiciels du quotidien (traitement de texte, tableur, courriel), ou encore chatbots. Au vu de l’explosion de l’IA qui infuse partout dans nos outils de tous les jours, une personne un minimum curieuse a certainement voulu tester ChatGPT ou demander le résumé d’un article pour voir, sans nécessairement adopter la technologie pour tous ses besoins.
Dans les entreprises hexagonales, l’IA est en passe de faire son trou : 38 % d’entre elles déclarent l’utiliser dans leurs processus internes, un chiffre en hausse de 13 points (!) par rapport à 2023. 24 % des entreprises mènent actuellement des projets pilotes autour de l’IA. L’adoption est plus rapide dans les entreprises de taille intermédiaire que dans les PME.
La France fait également partie des 7 pays hébergeant des modèles IA d’avant garde, notamment grâce au champion national Mistral AI. Plus globalement, le pays compte plus de 600 startups IA actives, concentrées majoritairement à Paris, Lyon et Toulouse, et les solutions IA développées en France représentent 3 % des exportations européennes dans le secteur des technologies intelligentes.

Le rapport donne aussi à voir le poids écrasant de l’anglais dans l’entraînement des modèles de langage. Le français est au coude à coude avec l’espagnol, derrière le russe, l’allemand, le chinois et le japonais. La diffusion de l’IA dépend aussi de la disponibilité des modèles multilingues. L’adoption de l’IA est logiquement plus faible parmi les locuteurs de langues peu représentées dans les ressources numériques.
Pour réaliser cette étude, Microsoft s’est appuyé sur les travaux de son laboratoire AI for Good Lab, qui a croisé des données d’usage anonymisées issues de ses produits et services avec des statistiques publiques sur la connectivité, l’accès aux appareils et la démographie numérique de 148 pays.
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