Linux est mon système d’exploitation de prédilection depuis des décennies. Pourquoi ? La liste est longue, mais elle comprend des éléments tels que la sécurité, la fiabilité et la flexibilité, qui ont tous trois été constants depuis le premier jour.
Mais pendant toutes ces années, j’ai vu la part de marché du système d’exploitation open source osciller entre 2 % et 5 %. Cependant, je m’attends à ce que ce chiffre évolue de manière significative au cours des prochaines années. Oui, Linux va dépasser en part de marché Windows et MacOS.
Vous ne me croyez pas ? OK. Mais considérez ces trois points importants :
- La majorité des gens utilisent un smartphone comme principal système d’exploitation
- Android et Chrome OS utilisent le noyau Linux
- Presque tout se fait par l’intermédiaire d’un navigateur ou d’une application web
En raison de ces trois facteurs, le système d’exploitation traditionnel n’est plus aussi nécessaire qu’auparavant. Cela signifie également que Linux a fait de sérieuses avancées dans l’expansion de sa part de marché. Permettez-moi donc de vous présenter cinq raisons pour lesquelles Linux à terme pourrait à terme prendre le lead.
1. Une frustration croissante à l’égard de Windows
Chaque jour, j’entends (ou je lis) que de plus en plus d’utilisateurs sont frustrés par Windows. Et à juste titre.
Windows 11 souffre entre autre :
- De publicités intrusives
- De l’énervant message « Finissons de configurer votre PC »
- De widgets énervants dans la barre des tâches
- De mauvais résultats de recherche
- De mauvais résultats web dans la fonction de recherche de Windows
- De l’outil de vérification TPM 2.0
- De l’absence du menu contextuel de Windows 10
- D’exigences matérielles insensées
- De la difficulté à changer les applications par défaut
- De l’obligation de se connecter au compte Microsoft
Oui, la liste des désagréments et des problèmes est assez longue et ne disparaîtra probablement pas avant la prochaine version de Windows (qui négligera probablement d’aborder ces problèmes ou en ajoutera d’autres).
Pour ma part, ce sont les publicités qui me dérangent le plus. La quantité de publicités que l’on nous jette à la figure sur les sites web est déjà assez ahurissante. Alors en rajouter dans le système d’exploitation, non merci.
2. Le coût toujours plus élevé du matériel Apple
Bien que j’adore mon MacBook Pro, j’admets qu’il ne m’a pas été possible de le mettre à niveau depuis le M1 d’origine, principalement en raison de son coût. Le MacBook Pro bas de gamme est désormais proposé à partir de 1 999 euros et le haut de gamme à partir de 3 999 euros. Pour obtenir un M3 Pro avec 36 Go de RAM, il faut compter près de 2 950 euros. Oui, c’est beaucoup d’argent pour un ordinateur portable.
Le seul point positif est que le matériel Apple a tendance à durer plus longtemps que la concurrence. Malgré tout, lâcher près de 3 000 euros tous les deux ou trois ans est un peu exagéré.
Et ce coût ne va cesser d’augmenter. À un moment donné, les clients chercheront des solutions plus rentables. Toutefois, les utilisateurs d’Apple ne seront pas prêts à passer à un système d’exploitation constamment menacé par des virus, des logiciels malveillants et des ransomwares. Oui, donc utilisez… Linux.
3. L’absence d’IA intégrée
Windows intègre déjà Copilot et Apple ajoutera bientôt son propre type d’IA à MacOS. Android dispose de Gemini et iOS suivra bientôt ses traces. Il ne reste donc plus que Linux comme OS sans IA. Et je vois cela comme un point positif.
Je n’utilise l’IA que pour une seule chose : la recherche. Et encore, il est rare que j’utilise Aria (Opera) ou Gemini. L’IA a son rôle à jouer dans un système d’exploitation. Mais je ne pense pas qu’elle doive être aussi étroitement intégrée. Pourquoi ? Parce que rien ne garantit que l’IA du système d’exploitation n’utilise pas tout ce que nous tapons ou voyons pour créer un profil sur nous ou entraîner son LLM.
Si je veux utiliser l’IA, c’est à moi de choisir, et non au système d’exploitation. Je pense que les clients seront de plus en plus préoccupés par cette question et qu’ils finiront par se tourner vers le seul système d’exploitation qui ne leur impose pas l’IA. Il s’agit de Linux.
4. Vie privée et liberté
Dans le même ordre d’idées, la vie privée et la liberté sont deux principes importants du système d’exploitation Linux. Vous pouvez même télécharger et installer des distributions Linux spécifiquement axées sur la protection de la vie privée, telles que Kodachi, Qubes OS, Tails et Septor. Si vous prenez votre vie privée au sérieux (et vous devriez le faire), il devient de plus en plus difficile de faire confiance à des systèmes comme Windows.
Si l’on ajoute à cela un navigateur web qui collecte des cookies, la protection de la vie privée n’est plus du tout garantie.
Dans les années à venir, de plus en plus d’utilisateurs accorderont une grande importance à leur vie privée et se tourneront vers le seul système d’exploitation auquel ils peuvent faire confiance. Encore une fois, il s’agit de Linux.
5. La question des performances
Le noyau Linux fait l’objet d’un développement constant et intensif. Et à chaque nouvelle version, les performances du système d’exploitation open-source s’améliorent considérablement. Grâce à la combinaison des noyaux Linux les plus récents et des environnements de bureau légers, Linux a presque un avantage injuste sur Windows.
Mon bureau Linux actuel tourne autour de mes machines MacOS et de la seule machine Windows. Alors que Linux continue d’améliorer ses performances (sur les processeurs Intel et AMD) à un rythme exponentiel, Windows n’arrive pas à suivre. Je prédis que dans les cinq prochaines années, Linux dépassera de loin Windows côté performances.
De plus, Linux sur du matériel plus ancien sera plus performant que Windows sur du nouveau matériel. C’est un argument de vente important, car cela signifie que les consommateurs peuvent utiliser leurs ordinateurs pendant des périodes beaucoup plus longues sans avoir à les mettre à niveau.
Notez bien ce que je dis : Linux finira par dépasser Windows et MacOS. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais c’est imminent.