6 façons d’exploiter les idées ingénieuses des start-u …

Les grandes idées peuvent venir de n’importe où.

À l’ère du numérique, où les entreprises utilisent les données et l’intelligence artificielle pour acquérir un avantage concurrentiel, les chefs d’entreprise doivent puiser des idées dans un vaste écosystème de partenaires, y compris les startups.

Voici six façons d’interagir avec des start-ups et de donner à votre entreprise une longueur d’avance en matière d’innovation.

1. Procéder avec prudence

Jon Grainger, directeur technique deDWF, estime que les chefs d’entreprise doivent réfléchir soigneusement à la manière dont ils travailleront avec des start-up, et notamment se préparer à ce que les choses tournent mal.

« Les startups sont plus petites que les grands fournisseurs et elles peuvent disparaître. Si vous misez sur une startup et qu’elle disparaît soudainement, vous allez avoir des problèmes » dit-il.

Selon lui, la clé du succès est de procéder avec prudence pour s’assurer que votre entreprise n’est pas trop exposée en cas d’échec.

« Vous devriez voir comment, dans le pire des cas, vous pourriez gérer cela vous-mêmes. Car ce qu’il ne faut pas faire, c’est interagir avec les startups en pariant sur les futures étoiles montantes. »

2. Résoudre un problème commercial

Nigel Richardson, responsable du numérique chez PepsiCo Europe, a déclaré que les startups jouaient un rôle crucial dans les tentatives de son entreprise d’utiliser les technologies émergentes pour résoudre ses problèmes commerciaux.

« Lorsque les problèmes sont difficiles à résoudre, nous nous adressons à plusieurs communautés de startups pour trouver des idées », dit-il.

Il cite l’exemple d’un partenariat avec l’entreprise technologique WINT, qui utilise l’intelligence artificielle pour prévenir les fuites d’eau dans les usines de PepsiCo. De quoi réduire la consommation annuelle d’eau de 25 %.

« D’une part, il s’agit d’utiliser une technologie de pointe pour avoir un impact positif et, dans ce cas, réduire le gaspillage d’eau », a-t-il déclaré.

« C’est aussi un bon exemple de collaboration avec [une autre structure] pour aider à résoudre un problème qui se pose à de nombreuses entreprises. Il est donc plus logique pour nous de trouver une startup qui résout déjà le problème pour d’autres organisations, plutôt que d’essayer de faire ce travail nous-mêmes. »

3. Garder tous les canaux ouverts

Sasha Jory, DSI de la compagnie d’assurance Hastings Direct, a déclaré que travailler avec des startups est toujours une part intéressante et mais difficile du rôle d’une entreprise leader.

« Soit elles s’envolent, soit elles meurent », dit-elle. « Il est difficile de savoir laquelle est bonne, laquelle ne l’est pas et laquelle survivra. Si vous pensez que votre investissement ne débouchera sur rien, alors vous devriez vous retirer rapidement ».

Mme Jory reconnaît toutefois que des idées novatrices peuvent surgir de manière inattendue. Elle conseille aux autres professionnels d’explorer toutes les pistes.

« Il est important de rester curieux sur le plan académique, de parler aux gens, d’identifier les opportunités », poursuit-elle.

« Si vous trouvez quelque chose qui a l’air de tenir la route, il est préférable alors de continuer à collaborer plus étroitement [avec la start-up] et d’essayer d’investir. Mais il faut garder les canaux ouverts, continuer à parler aux gens, tester et apprendre. »

4. Adopter une approche éthique

M. Grainger, de DWF, explique que son entreprise travaille avec un large éventail de fournisseurs. Il est essentiel de mettre cela a profit de la start-up avec qui vous travaillez.

« Ne travaillez pas avec une startup pour obtenir d’elle des idées géniales et disruptives sans rien lui donner en retour », dit-il.

« Si nous soutenons l’activité entrepreneuriale, nous pouvons tous en bénéficier. Ce que j’entends, c’est qu’il existe de nombreuses opportunités dans le domaine de l’IA. Je veux saisir et soutenir ces opportunités. »

5. Viser la normalisation

Gerard Francis, chef de produit chez JP Morgan Chas, a déclaré que la clé pour adopter les technologies émergentes est de créer une normalisation.

« Plus nous pouvons normaliser les données et les API, plus nous pouvons normaliser les points de livraison. Il en résulte des règles du jeu équitables », a-t-il déclaré.

M. Francis explique que la normalisation permet à son entreprise de travailler plus facilement avec ses clients et les technologies qu’ils utilisent, qu’elles proviennent d’une start-up ou d’un fournisseur de renom.

« Cette approche signifie que, quelles que soient les technologies choisies par le client, nous pouvons travailler avec lui et l’accompagner dans son parcours », précise-t-il.

6. Garder un regard critique

M. Grainger, de DWF, explique que les chefs d’entreprise doivent être « brutalement honnêtes » avec les fondateurs de start-ups. L’honnêteté au début d’une conversation signifie qu’il y a moins de risques de problèmes par la suite.

M. Grainger explique qu’il souhaite apporter un point de vue critique. Un retour d’information direct est bénéfique pour les deux parties. « Je suis ouvert parce que je sais que cette personne s’est investie à fond dans son entreprise. Je veux qu’elle réussisse », a-t-il déclaré.