68 événements de sécurité informatique en lien avec des organisations liées aux Jeux olympiques de Paris ont été signalés à l’Anssi entre le 22 juillet et le 28 juillet 2024. soit la semaine correspondant au début de cet événement sportif en France. Ce chiffre a été dévoilé hier, mercredi 31 juillet, par Gabriel Attal.
Le Premier ministre démissionnaire s’exprimait à l’issue d’un point d’étape sur la sécurité autour de l’épreuve olympique. Parmi ces 68 événements de sécurité, deux tentatives d’attaques ont été observées. Elles ont touché, expliquent les pouvoirs publics, les sites olympiques de Bercy Accor Arena et de La Villette.
Attaques détectées
Ces deux attaques ont “notamment pu être bloquées suite à leur détection par les systèmes de supervision mis en place au profit de ces entités à la demande de l’Anssi”, signale le cyber-pompier de l’Etat, contacté par ZDNET.fr.
La Villette abrite notamment le “Club France”, une fan-zone qui permet de suivre les épreuves et de célébrer les athlètes français médaillés lors de “cérémonies des victoires”. Quant à la Bercy Accor Arena, elle accueille 24 disciplines sportives différentes, dont la gymnastique et le basket-ball.
Basse intensité
“La plupart des faits signalés concerne des attaques de basse intensité”, ajoute l’Anssi. Le cyber-pompier de l’Etat fait ici référence à des attaques de type déni de service, cette technique qui consiste à empêcher l’accès à un site en le saturant en requêtes.
Les pouvoirs publics n’ont pas donné davantage de précisions sur les modalités techniques des 68 événements de sécurité observés. Le parquet de Paris, contacté par ZDNET.Fr, n’a pas enregistré pour le moment de plainte à ce sujet.
“Aucun événement cyber n’a affecté la tenue de la cérémonie d’ouverture ou les premières épreuves de la compétition”, signale également l’Anssi. Franz Regul, le responsable de la sécurité des systèmes d’information des Jeux olympiques de Paris, avait d’ailleurs déjà partagé sur Linkedin sa satisfaction. Il avait alors salué le travail de la centaine d’experts “mobilisés en coulisses”.
Dans un rapport publié il y a un an, l’Anssi avait détaillé la nature des différentes menaces pressenties. L’agence rappelait alors le spectre particulièrement large, allant des escroqueries criminelles aux tentatives de déstabilisation en passant par les manœuvres de désinformation ou d’espionnage.