8 ans de prison et 500 000 euros d’amende pour …

8 ans de prison et 500 000 euros d’amende pour ...



Vue d’un centre d’appel douteux capturée par un internaute. Image d’illustration.

Le tribunal judiciaire de Paris vient de rendre son délibéré dans l’affaire Wintech, ce vaste dossier de fraude au faux support technique. Examinée par les magistrats courant mai, l’affaire s’est finalement soldée ce lundi 1er juillet par de nombreuses peines de prison pour la quinzaine de mis en cause.

Pour rappel, ces derniers étaient poursuivis pour avoir escroqué des milliers de victimes à partir de l’été 2020. Après avoir simulé le blocage de l’ordinateur de leur victime, ces escrocs opérant via un centre d’appel en Tunisie facturaient des prestations inexistantes.

La justice avait compté 1800 victimes environ et un préjudice aux alentours des deux millions d’euros. Une affaire symbolique pour la justice. C’était « le premier dossier d’ampleur » de ce type d’arnaque à être jugé devant cette juridiction, avait souligné la vice-procureure Pauline Fabre.

réquisitions du parquet contre les quatre principaux prévenus. Le ministère public avait demandé des peines de six à huit ans de prison contre ces derniers. Jugés pour des infractions relatives au piratage informatique, et pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, ils encouraient une peine maximale de dix ans de prison.

Mohamed Ali Mabrouk, considéré comme la tête du réseau, a finalement été condamné à huit d’emprisonnement ainsi qu’à une amende de 500 000 euros. La justice a délivré un mandat d’arrêt contre lui. Absent à son procès, il est toujours en fuite.

Ce qui n’est pas le cas de ses trois lieutenants, tous derrière les barreaux. Ils ont été condamnés à cinq ans de prison, pour l’un, et six ans, pour les deux autres. Tous devront payer également une amende de 100 000 euros. Le parquet avait demandé une peine de six ans contre chacun d’entre eux.

Gérants de paille

Les gérants de paille et autres petites mains du réseau ont eux écopé de peines moins importantes. Ces peines de prison, en partie ou en totalité assorties d’un sursis, s’échelonnent de deux ans à quatre ans, avec toutefois à la clé des amendes pouvant s’élever jusqu’à 60 000 euros.

Trois des quatre compagnes de mis en cause ont été relaxées. Mais la dernière a été condamnée à un an de prison avec sursis et à une amende de 2000 euros ferme. Enfin, le gérant de paille de la société Wintech, la société qui avait servi de premier fil rouge aux enquêteurs, a été condamné à trois ans de prison avec sursis, et une amende de 20 000 euros, dont la moitié avec sursis.

Les fraudes au faux support technique représentent toujours la troisième menace cyber visant les particuliers, selon les chiffres de Cybermalveillance. En 2023, cette structure avait décompté 12 000 recherches d’assistance au sujet de cette escroquerie désormais bien connue.

Après un hameçonnage par email ou via des liens frauduleux sur des moteurs de recherche, l’arnaque commence par une alerte anxiogène annonçant une infection par un virus informatique et demandant à appeler d’urgence un prétendu support technique. Selon le groupement d’intérêt public, le mode opératoire des escrocs est désormais « beaucoup plus agressif », avec des tentatives de prise de contrôle des comptes bancaires en ligne pour piller les économies des victimes.





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