Semi-conducteurs : Stellantis prévoit un approvisionnement « compliqué » jusqu’à fin 2023

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Le patron du constructeur automobile Stellantis , Carlos Tavares, s’attend à ce que la chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs reste tendue jusqu’à la fin de l’année prochaine. Dans une interview accordée au Parisien, ce dernier a estimé que « la situation restera très compliquée jusqu’à la fin de l’année 2023, puis se détendra un peu ». Et d’appeler les fondeurs à favoriser leurs clients en modérant toute hausse de prix. « lLs fabricants de semi-conducteurs ont intérêt à refaire des affaires avec nous, d’autant plus qu’ils augmentent les prix ».

Ces des deux dernières années, les pénuries de puces à semi-conducteurs, qu’elles soient causées par la crise sanitaire liée au Covid-19, aux confinements stricts décrétés en Chine ou à l’invasion russe en Ukraine ont contraint les constructeurs automobiles mondiaux à mettre en pause la production de millions de voitures. Mais si les pénuries se résorbent désormais, le secteur n’est pas épargné par des hausse de prix, qui risquent fort de durer.

Comme ses concurrents, Stellantis a d’ores et déjà fait les frais de la pénurie de la puce. Celle-ci a conduit le constructeur à mettre à l’arrêt la ligne de production de son usine située à Sochaux à la fin du mois d’août.

Des ventes en berne

L’an passé, le constructeur, né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler Automobiles, a déjà dû prolonger la mise à l’arrêt de ses usine de Rennes (Ille-et-Vilaine), Sochaux et Eisenach en Allemagne, chargés de la production de plusieurs modèles de SUV du constructeur. Pour faire face à la pénurie, le constructeur prévoit notamment de modifier la gamme de puces qu’il utilise, et de donner la priorité à ses véhicules les plus rentables.

Dans l’hexagone, les pénuries continuent d’ailleurs d’affecter les ventes des constructeurs. Si les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 5% le mois dernier, selon les chiffres du secteur publiés samedi, elles restent en baisse de près de 12% depuis le début de l’année, comme le faisait remarquer ce lundi l’agence Reuters.

Interrogé en mai dernier à propos de cette pénurie de puces, le patron d’Intel, Pat Gelsinger, estimait de son côté que la pénurie mondiale de puces restera un défi pour l’industrie jusqu’en 2024 au moins, en particulier dans des domaines tels que la capacité des fonderies et la disponibilité des outils.





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