La fin des voitures thermiques neuves est pour 2035 et pendant que les ventes de voitures électriques progressent, il faut bien continuer de trouver du carburant pour les véhicules essence et diesel qui constituent toujours la majorité du parc automobile.
Les revendications salariales des raffineries se sont accompagnées d’un blocage des raffineries et d’approvisionnements compliquées par la crainte des automobilistes de manquer de carburant.
Les stations-services sont prises d’assaut, de jour comme de nuit et les cuves à peine remplies sont vidées très rapidement dans certaines régions. Officiellement, il n’y a pas de situation de pénurie de carburant mais les problèmes d’approvisionnement concernent tout de même désormais un tiers des stations-services.
Un contexte général compliqué
Les deux tiers des stations fonctionnent encore normalement mais la situation est tendue dans les grandes agglomérations, et certains départements ont instauré des restrictions et des accès prioritaires pour moduler la demande, principalement dans le Nord où la pénurie touche près de la moitié des stations.
Si le bras de fer est toujours d’actualité entre syndicats et groupes pétroliers, la situation pourrait évoluer avec la promesse d’avancer les négociations salariales annuelles au mois d’octobre (au lieu de novembre) chez TotalEnergies…mais seulement si les blocages des dépôts pétroliers sont levées. Toutefois, les syndicats ont déjà annoncer leur volonté de prolonger le mouvement au moins sur le début de la semaine.
Mais les automobilistes ne sont sans doute pas au bout de leurs peines avec la montée probable du prix des carburants prochainement avec les décisions de réduction de production de pétrole décidées par l’Opep+, dans un climat déjà délétère du fait conflit entre Ukraine et Russie.
Les conducteurs de voitures électriques ont encore l’avantage du prix mais ce dernier grimpe également sous l’effet de la crise énergétique et des mesures imposant durant les heures creuses et la nuit uniquement pourraient être mises en place en cas d’hiver particulièrement froid afin de préserver le réseau de distribution électrique de coupures générales.
Cartes interactives et applications
En attendant, il faut bien tenter de remplir son réservoir mais il peut être difficile de trouver des stations encore alimentées à proximité. Plusieurs cartes interactives sont disponibles sur Internet pour s’informer et contrer la pénurie d’essence.
Il y a la carte officielle du gouvernement permettant une recherche par type de carburant, enseigne et zone géographique mais elle est prise d’assaut et ne répond pas toujours.
On pourra également se reporter à la carte de penurie.mon-essence.fr qui utilise différentes sources, dont les remontées des utilisateurs, pour signaler les stations-essence en rupture de carburant et celles toujours approvisionnées. Toutes les stations ne sont toutefois pas signalées.
Le site de TotalEnergie fournit également une carte interactive de son réseau, indiquant les disponibilités des carburants. Ces stations sont particulièrement victimes de leur succès avec le dispositif décidé par le pétrolier de réduire de 20 centimes supplémentaires le dispositif gouvernemental déjà en place. Il est donc particulièrement difficile d’y trouver les carburants standard et les queues peuvent être très longues.
Sur Android comme iOS, il existe plusieurs applications de comparaison des prix des carburants des stations à proximité (Essence&Co, Prix essence moins chère, Gaspal…) soit en fonction des données officielles soit selon les signalements des utilisateurs.
La qualité des informations dépendra du nombre de stations listées, de la mise à jour plus ou moins régulière des informations et de l’ergonomie des applications.