Twitter n’a pas tout fait mal ces dernières années : le réseau social qu’Elon Musk compte finalement racheter a augmenté la longueur de ces tweets de 140 à 280 caractères. Un espace tout à fait suffisant pour élaborer un plan de paix entre la Russie et l’Ukraine, apparemment, pour le patron de Tesla et de Space X.
Le milliardaire a posté un tweet en forme de sondage, le 3 octobre :
« Paix Ukraine-Russie :
– Refaire les élections des régions annexées sous la supervision de l’ONU. La Russie part si telle est la volonté du peuple.
– La Crimée fait officiellement partie de la Russie, comme elle l’a été depuis 1783 (jusqu’à l’erreur de Khrouchtchev).
– Approvisionnement en eau de la Crimée assuré.
– L’Ukraine reste neutre.
Oui/Non. »
Sur les 2 748 378 internautes ayant participé au vote, 40,9 % ont dit oui, 59,1 % ont dit non, et l’affaire s’est enflammée. Elle n’a pas été du goût du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a twitté en réponse : « Quel Elon Musk préférez-vous : celui qui soutient l’Ukraine ? Celui qui soutient la Russie ? » Embouteillage sur Twitter, avec 2 431 641 votants, dont 78,8 % préfèrent le Musk pro-Ukrainien, celui qui fournit notamment des relais Internet Starlink pour aider la défense ukrainienne.
Elon Musk estime qu’il ne fait qu’énoncer des idées simples : « Il est fort probable que ce soit le résultat final – juste une question de savoir combien de personnes meurent avant. » Puis met en garde : « Il convient également de noter qu’une issue possible, quoique peu probable, de ce conflit est une guerre nucléaire. » « Je suis un grand fan de l’Ukraine, mais pas de la troisième guerre mondiale », a ajouté l’homme le plus riche du monde (200 milliards de dollars de fortune environ).
L’ambassadeur de Chine à Washington remercie Musk
L’affaire s’est envenimée un peu plus le 11 octobre avec le tweet du politologue Ian Bremmer, patron du think tank géopolitique Eurasia Group : « Elon Musk m’a dit qu’il avait parlé directement avec Poutine et le Kremlin de l’Ukraine. Il m’a aussi dit quelles étaient les lignes rouges du Kremlin, a twitté M. Bremmer. J’admire depuis longtemps Musk en tant qu’entrepreneur unique et qui change le monde, ce que j’ai dit publiquement. Ce n’est pas un expert en géopolitique. »
Elon Musk s’agace, nie – « Non, ce n’est pas le cas. Je n’ai parlé à Poutine qu’une seule fois et c’était il y a environ dix-huit mois. Le sujet était l’espace » –, attaque le politologue – « nul ne devrait faire confiance à Bremmer » – et poste une photo détournée de la poursuite mythique d’OJ Simpson en 1994 devenue une image de lui « tentant d’échapper aux médias mainstream » – terminologie très trumpiste.
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