Bonjour, je m’appelle Anne Mignard et je vous invite à travers les podcasts de ZDNet.fr à découvrir le monde de la transformation numérique chez les petites et très petites entreprises.
Aujourd’hui, on s’intéresse à la cuisine thaïlandaise. Curieux ? Pas vraiment, car un restaurant à Paris, dont c’est la spécialité, a profité de la pandémie pour devenir hyperconnecté.
Je vous raconte.
Success-story
Après avoir vécu en Asie dans les années 2000-2010, Normal Kolton a décidé de lancer son propre restaurant. C’était en 2015. Sa spécialité ? La cuisine thaï. Voilà pourquoi il a baptisé son établissement Street Bangkok.
Il s’installe dans le quartier du canal Saint-Martin à Paris, et l’établissement fait vite salle comble.
Tellement que trois ans plus tard, Normal Kolton ouvre un, puis deux, puis trois restaurants sur le même modèle, toujours dans la capitale française.
Seulement voilà, en 2020, la pandémie est là.
Les enseignements de la pandémie
Pendant les confinements, pas question d’ouvrir grand les portes de l’établissement et de mettre en danger salariés et clients.
La direction opte donc pour les livraisons à domicile via les plateformes, mais aussi pour des bornes de commande à l’entrée des restaurants, pour se faire servir directement et en toute sécurité.
Une méthode qui révèle de larges avantages, explique Matthieu Monzat, le directeur digital de Street Bangkok : « Elle évite aux serveurs de faire des erreurs de commande comme de caisse. »
La pandémie passée, les bornes sont retirées, mais la méthode adoptée. Désormais, chaque commande et chaque paiement se fait via des QR codes installés sur les tables.
Les serveurs évoluent, mais ne disparaissent pas
Mais attention, pas question de se passer des serveurs. Selon la direction, ils font le lien entre le client et le restaurant. « Ce sont eux qui expliquent les menus en ligne, qui conseillent… et c’est très important », précise Matthieu Monzat.
« C’est d’ailleurs le côté le plus intéressant du métier de serveur. Et vu la pénurie de main-d’œuvre en ce moment, mieux vaut jouer cette carte », ajoute-t-il.
Et si les clients n’ont pas de smartphone – ce qui arrive régulièrement – ce sont les serveurs qui, grâce à des tablettes à disposition, vont indiquer aux clients la marche à suivre.
Bref tout est pensé, même le recrutement par voie électronique. Si certains serveurs manquent à l’appel, Matthieu Monzat fait appel à des candidats pour des extras via une appli.
Une entreprise hyperconnectée
Matthieu Monzat, vous l’aurez compris, est celui qui multiplie les outils numériques. Il exploite notamment un logiciel pour connaître l’état des stocks et les menus les plus appréciés. Des données qui lui permettent d’adapter les tarifs des menus de chaque restaurant à chaque instant sur les menus accessibles aux clients par QR code.
Matthieu fait aussi appel à un certain nombre de start-up pour gérer les avis des consommateurs en ligne et adapter la réponse aux critiques… qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Une autre licorne est chargée de centraliser toutes les commandes en ligne disponibles sur une poignée de sites de livraison à domicile. A charge à elle aussi de gérer les réclamations. Par exemple, pour des commandes incomplètes, pour savoir d’où cela provient.
Et ce n’est qu’un début, promet Matthieu. Et pour cause, si Street Bangkok compte aujourd’hui six restaurants à Paris et un à Levallois-Perret, le groupe composé de 175 salariés a encore l’intention de grandir et se lance actuellement dans l’ouverture de franchises.
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