Open Core Ventures, un capital-risqueur qui mise sur l’open source

Open Core Ventures, un capital-risqueur qui mise sur l’open source


Image : dollars
(source Pixabay / CC0)

Depuis, au moins, le rachat faramineux de Red Hat par IBM pour 34 milliards de dollars en 2018, tout le monde sait qu’une entreprise de logiciel open source (on débattra une autre fois de la subtile différence avec « logiciel libre », si tant est qu’il y en ait une hormis leur philosophie) peut avoir une valeur financière non négligeable. Le site d’actus The New Stack publie ce lundi un instructif article sur l’entreprise de capital-investissement Open Core Ventures (OCV). Comme son nom l’indique, elle se spécialise dans le financement de compagnies jouant la carte de l’ »open core » (ou freemium), ces solutions où le logiciel est sous licence libre, et ses compléments sous licence propriétaire.

Un projet, un CTO puis un CEO

L’article donne en exemple la récente levée de fonds de Fleet Device Management (Fleet DM, gestion open source de parc informatique), parallèlement à laquelle Sid Sijbrandij, PDG de GitLab et «general partner» d’Open Core Ventures (il a apporté le capital de son premier fonds), a contacté Mike McNeil, un développeur qui a créé en 2012 le projet open source Sails.js. Le financier souhaitait faire de l’informaticien le PDG de Fleet Device Management, et il l’a recruté.

Signe particulier de cette entreprise de capital-risque inhabituelle, «au lieu de chercher des compagnies à financer, elle identifie des projets open source prometteurs et crée des compagnies». Ce qui selon la page d’accueil du site web d’OCV se traduit par «Tous les logiciels devraient être ouverts et tout le monde peut devenir un entrepreneur».

Les critères de l’investisseur sont le potentiel de l’entreprise à créer derrière un logiciel: a-t-il beaucoup d’utilisateurs? Sa communauté y participe-t-elle beaucoup? Le projet est-il très innovant? Ses contributeurs font-ils fréquemment des modifications? Y a-t-il des entreprises de logiciels propriétaires qui ont du succès sur ce marché?

L’approche de Sijbrandij telle qu’il la présente à The New Stack est la suivante:

«Nous pensons vraiment que l’ »open core » devient la façon la plus logique de faire du logiciel, et cela signifie qu’une partie du logiciel est propriétaire, qu’une partie est open source, et que la totalité du code source est disponible pour tout le monde.» Et le VC (Venture Capitalist) veut que le responsable du projet soit salarié dès le début, ce qui répond à un des problèmes récurrents des logiciels libres et open source: comment subsistent leurs développeurs?

Cinq entreprises financées

La démarche habituelle d’OCV est de recruter un directeur technique (CTO) choisi parmi les contributeurs du projet financé, salarié immédiatement. Puis ce CTO recrute des informaticiens et est assisté par le VC. Six mois à un an plus tard, OCV recrute un CEO qui dirigea la partie commerciale, «de préférence parmi la communauté open source».

Open Core Ventures a d’abord financé Fleet, créé en septembre 2020. L’entreprise a levé 25 millions de dollars, ce qui l’a valorisée à 100 millions de dollars. OCV a financé quatre autres entreprises à ce jour – elle vise un rythme d’une entreprise par mois, précise l’article:

Koor, une solution de déploiement basé sur Rook,

Synura (flux de travaux collaboratif pour Open Broadcaster Software),

Mermaid Chart, un logiciel de diagramme basé sur le projet Mermaid (investissement présenté là),

FlowForge, une plateforme de développement «low code» de code open source basée sur le projet Node-Red.

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